La réalisation d'un diagnostic énergétique
Même si le diagnostic énergétique est appelé à évoluer, il n’est pour l’instant qu’un document indicatif de consommations moyennes (voir le guide pratique CLCV – Vuibert sur les diagnostics techniques du logement).
La mise en œuvre d'une étude préalable permettra de savoir où et comment la copropriété devra agir si elle veut réduire sa consommation énergétique, améliorer le confort de ses occupants, faciliter la gestion de la fourniture de thermie ou l'exploitation d'une chaufferie, réduire les déperditions, notamment sur du bâti ancien... La réalisation d'un diagnostic énergétique ou thermique est donc indispensable pour la suite des opérations
Présentation du diagnostic énergétique
Compte tenu de la diversité des copropriétés, le cahier des charges doit s'attacher à bien préciser les spécificités propres à chacune d'entre elles. Nous vous rappelons les points essentiels qui composent le canevas d'un tel diagnostic, sans prétendre à l'exhaustivité :
1. Les caractéristiques du site:
· l'année de construction,
· le type de construction,
· le nombre de logements et de niveaux,
· la surface et le volume chauffés,
· la situation et l'exposition des bâtiments,
· le nombre de bâtiments et leur dispersion,
· la présence de locaux annexes (commerces...)
· également, les intervenants comme le syndic et conseil syndical (pour notre part nous insistons et réitérons le souhait que le conseil syndical soit le moteur d'un tel projet).
· constitution des bâtiments,
· état et importance des surfaces vitrées,
· état des parois opaques (pignons),
· état des toitures,
· insuffisances des températures constatées,
· prise en compte de certains travaux déjà réalisés.
2. Le descriptif des équipements techniques:
· la production du chauffage,
· la production de l'eau chaude sanitaire collective,
· l'état du réseau de distribution,
· la distribution du chauffage par radiateur ou sol/plafond,
· l'état de l'équilibrage et de la régulation des installations,
· les conditions du renouvellement d'air (VMC ou autre),
· la nature de l'énergie,
· l'état de la chaufferie et des sous-stations,
· l'analyse des contrats d'entretien,
· la possibilité de faire des relevés de températures,
· la vérification de la conformité des installations.
3. L'étude des consommations:
· l'analyse des factures des trois dernières années (eau – EDF – GDF),
· l'analyse des contrats de fourniture d'énergie,
· l'étude sur les consommations des parties communes,
· l'analyse et l'étude des consommations énergétiques (ratio).
4. Vers un plan d'action préconisé:
A l'issue de cette première phase, vont apparaître normalement les points forts et les faiblesses énergétiques des bâtiments. L'étude inclura donc une série de préconisations de travaux d'amélioration et présentera aussi les effets escomptés de telle ou telle proposition technique. Le diagnostic contiendra notamment:
· le descriptif des mises en œuvre préconisées,
· la proposition d'un programme selon un degré d'urgence,
· l'estimation des coûts d'investissements,
· l'estimation des économies induites,
· le calcul des temps de retour (amortissement) pour chaque préconisation,
· la projection de montage financier adapté (subvention),
· la présentation de solutions intéressantes d'un point de vue économique et environnemental (l'énergie solaire par exemple).
Le bien fondé d'un diagnostic énergétique
Quel est le coût d'un diagnostic ?
Il est très difficile de répondre à cette question. En effet, les prix varient en fonction de plusieurs critères: choix du cabinet d'expertise, bien évidemment, mais également la mission demandée, la configuration des lieux (nombre de bâtiments…), les équipements existants (chaufferie centrale…)…Il est donc quasiment impossible de fixer une fourchette de prix. Tout au plus, pouvons-nous dire qu'un diagnostic coûte plusieurs milliers d'euros et que certains peuvent dépasser les 10 000€.
Avec ce diagnostic énergétique en main, le conseil syndical disposera d'un véritable outil de travail, de réflexion et d'aide à la décision.
Il contient, au-delà de l'analyse technique, des orientations et préconisations qui vont permettre de hiérarchiser les travaux incontournables, de les échelonner éventuellement sur plusieurs années, et permettre ainsi de définir un cadre d'action et d'organisation, au lieu de se disperser dans des actions multiples ou désordonnées (comme le changement de fenêtres au gré des initiatives individuelles...).
Ce point est capital, car le diagnostic doit donner à la fois une cohérence aux actions qui en découleront tout en faisant émerger des priorités de travaux, afin de prévoir la mise en place d'une véritable approche prévisionnelle de travaux pour des économies d'énergies et cela sous la forme d'un véritable plan de patrimoine à inscrire sur du long terme.
Bien entendu, il faudra intégrer dans le contenu du diagnostic la présentation d'un rapport provisoire pour les acteurs de la copropriété et notamment le conseil syndical, avant de réaliser le rapport définitif qui clora le travail du bureau d'études.
Il peut être aussi convenu que le bureau d'études rédigera une note succincte des conclusions pour une présentation devant l'assemblée générale
Modalités de réalisation d'un audit énergétique. L'arrêté : Arrete du 28 02 2013.pdf