En effet, alors que le cours du baril affichait 68 euros en moyenne au mois de septembre, soit un niveau équivalent à celui de mars 2008, les données de l’UFIP montrent que les prix des carburants mais aussi du fioul domestique étaient de 3 à 4 centimes plus élevés en septembre qu’à fin mars.
Une différence loin d’être anecdotique pour les pétroliers quand on sait que la consommation française se compte en milliards de litres par mois. Les données de l’UFIP révèlent d’ailleurs que la marge de raffinage de septembre a plus que doublé par rapport à 2007.
Et que dire du gaz ? C’est avec un certain empressement que GDF et le gouvernement avaient augmenté les tarifs réglementés de +5,5% en Avril, puis à nouveau de +5% en Août, des augmentations justifiées à chaque fois par la hausse des cours du pétrole. Aujourd’hui, alors que le pétrole continue de baisser, ni le gouvernement, ni Suez-GDF ne semblent pressés de saisir la Commission de Régulation de l’Energie pour demander une révision des prix en conséquence. Au contraire, des rumeurs courent sur de nouvelles hausses.
La CLCV rappelle que les ménages français subissent de plein fouet l’inflation énergétique qui atteignait +18,7% sur un an en juillet 2008. Selon les estimations de l’Insee, la baisse du pouvoir d’achat atteindrait -0,2% en 2008. L’hiver approche et les premières factures de chauffage arrivent. Il est urgent que la baisse du pétrole soit répercutée à sa juste proportion. La CLCV appelle le gouvernement ainsi que l’ensemble du secteur à prendre leurs responsabilités dans un contexte difficile pour les ménages, et à faire en sorte que les prix des carburants, du fioul et du gaz soient les plus modérés possibles. Les ménages français ne sauraient être les seuls à se serrer la ceinture !