L’équation est simple : plus le temps passe et plus le coût de l’inaction augmente. A Copenhague, la délégation de Consumers International (représentant plus de 220 organisations de consommateurs et usagers de 115 pays), a fait valoir la position des consommateurs. Ceux-ci sont prêts à agir pour limiter les conséquences du changement climatique, mais se heurtent trop souvent aux insuffisances des politiques publiques et aux mauvaises pratiques de la production de biens et de services.
Consumers International a également mis en avant la situation des pays en voie de développement, affectés dès à présent par les changements climatiques, et qui doivent bénéficier de mesures concrètes en matière d’adaptation à ces changements.
Les consommateurs attendaient des résultats significatifs de la part des puissances publiques de ce monde, afin d’avoir le droit et les moyens de consommer d’une façon plus durable. Sur ce plan, il y a une grande déception. De surcroît, rien n’indique qu’il y ait une réelle volonté d’impliquer les consommateurs. Pour CI et la CLCV qui en est membre, il n’est pas possible d’attendre le prochain sommet pour qu’il en soit autrement.
En attendant qu’enfin une dynamique mondiale de changement des pratiques se mette en place, les consommateurs se mobilisent et sont acteurs du développement durable. Les habitants des pays les plus riches s’engagent de plus en plus pour consommer de manière responsable, en maîtrisant leurs dépenses d’énergie, en réduisant leurs déchets et en privilégiant les produits et services les plus vertueux.
Ceux des pays en voie de développement revendiquent le droit d’accéder aux biens et services essentiels, sans reproduire les erreurs des pays industrialisés. En tous les cas, beaucoup d’individus n’ont pas le choix de leurs modes de consommation…
Les organisations de consommateurs et d’usagers demandent instamment aux leaders mondiaux et nationaux de reprendre sans délai des négociations pour limiter les effets du changement climatique, et d’y associer pleinement les consommateurs, afin que les enjeux climatiques ne créent pas de nouvelles inégalités et pour que les actions à engager soient au contraire une opportunité pour faire reculer la pauvreté et les inégalités actuelles.
> Contribution de la CLCV au sommet de Copenhague 2009 (PDF, 14 pages, 123 ko)