« Le rayonnement solaire est composé d’un ensemble de rayons lumineux dont les ultraviolets A (UVA), B (UVB) et C (UVC). Les rayons UVC sont absorbés en très grande partie dès leur arrivée dans l’atmosphère, quand les UVA et UVB arrivent jusqu’à nous et pénètrent les différentes couches de la peau, entraînant coups de soleil, vieillissement prématuré et cancers cutanés », explique l’agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM). Un phénomène naturel qui n’est pas à négliger car 85 % des cancers de la peau sont liés à une exposition excessive au soleil, rappelle l’Institut National du Cancer. Protéger sa peau du soleil, et pas que l'été,  avec une crème de protection solaire est une priorité.

Le SPF : l’indice de protection

Pour choisir sa crème solaire, regardez l’indice de protection, soit le SPF pour « Sunburn Protection Factor ». Aussi appelé FPS (Facteur de protection solaire) ou IP (indice de protection), il s’agit d’un élément important mis en avant sur l’étiquette, car il représente la capacité du produit à diminuer l’absorption des UVB, responsables des coups de soleil, et par conséquent à retarder leur apparition.

On retrouve quatre niveaux de protection (faible protection de 6 à 10 – protection moyenne de 15 à 25 – haute protection de 30 à 50 – très haute protection 50+). Pour déterminer le bon indice pour soi, il est nécessaire de se rappeler que plus la couleur de sa peau est claire et les conditions d’exposition intenses (proximité de la mer ou de la montagne), plus l’indice doit être élevé.

Petit rappel : quel que soit l’indice choisi, il est nécessaire de renouveler régulièrement l’application de crème, au moins toutes les 2 heures et après chaque baignade.

Les filtres solaires

Autre indication importante à prendre en compte sur les étiquettes : la nature des filtres qui permettent de bloquer les rayonnements. Selon les marques et les produits, il peut s'agir de filtres chimiques ou minéraux. Pour les choisir, rappelez-vous que :

  • Les premiers ont la capacité de pénétrer l'épiderme et de capter les UV avant qu'ils ne soient absorbés. On les retrouve sous les termes « oxybenzone », « benzophénone », « octocrylène » ou encore«benzylidène ». De plus en plus controversés car considérés comme perturbateurs endocriniens, ils sont aussi responsables de la pollution des océans et du blanchiment des coraux.
  • Les filtres minéraux comme le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc, agissent, quant à eux, comme un bouclier en réfléchissant les UV vers l’extérieur. En plus d’être un peu plus respectueux pour l’environnement et la santé humaine, « les filtres minéraux sont « recommandés en cas d'allergie solaire pour les peaux sensibles et chez l'enfant. », explique-t-on au ministère de l’Économie.

Les filtres anti-UVA

Si les UVB sont à l’origine des coups de soleil et constituent le facteur principal des cancers cutanés, il a été constaté que les UVA, responsables du vieillissement prématuré de la peau, jouent aussi un rôle dans l’apparition de ces mêmes cancers. C’est ainsi que depuis 2006, la Commission européenne préconise auprès des fabricants d’inclure des filtres anti-UVA dans la composition de leurs produits. S’ils ne sont pas obligatoires, ils sont cependant fortement recommandés et indiqués sur l’étiquette à proximité de la protection contre les UVB.

La date d’utilisation

Tous les produits cosmétiques se périment et les crèmes solaires n’échappent pas à la règle.

Si certaines présentent une date de péremption, d’autres affichent un pictogramme en forme de pot avec l’inscription « 6 ou 12M » pour « 6 ou 12 mois d’efficacité après ouverture ». Dépassé ce délai, votre crème est considérée comme périmée. L’utiliser tout de même, c’est prendre le risque de n’avoir aucune protection, voire de développer des allergies ou des irritations.

En cas de tube ouvert et au moindre doute, vérifiez si votre crème présente une texture inhabituelle (grumeaux, déphasage du produit…) ou une mauvaise odeur. Si c’est le cas, jetez-la. Le mieux est encore de ne pas conserver les contenants ouverts de l’été dernier.

Une crème de protection solaire oui, mais associée à des gestes de prévention

Il est important de conserver à l’esprit qu’aucune crème solaire ne filtre 100 % des rayons ultraviolets (UV). Comme le préconise le syndicat national des dermatologues-vénérologues, l’utilisation d’une crème doit s’accompagner d’autres gestes de prévention comme :

  • Éviter de s’exposer au soleil aux heures les plus chaudes de la journée, entre 12 heures et 16 heures.
  • Rechercher l’ombre « en sachant que les parasols ou les endroits ombrés laissent passer 50 % des UV. », explique-t-on au syndicat.
  • Porter des vêtements protecteurs (tee-shirt à manches longues, vêtements anti-UV), chapeau et lunettes, surtout chez les plus petits, en « n’oubliant pas que le tee-shirt blanc mouillé laisse passer tous les UV ».

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