1. Gérer ses équipements de façon responsable

Selon l'Agence de la transition écologique (Ademe), la France est le quatrième pays au monde et le premier en Europe à consommer le plus d’articles de sport et de loisirs. Ainsi, près de 130 000 tonnes d’articles de sport et de loisirs et 56 000 tonnes de cycles et de trottinettes sont vendues chaque année en France. Un marché qui produit énormément et qui jette aussi beaucoup de matériel, alors qu’il est estimé qu’une grande partie pourrait être réemployée.

Ainsi vélo d’appartement ou de course, appareil de fitness ou de musculation, raquettes… Qui ont à peine servi peuvent trouver preneurs sur le marché de l’occasion. Rien de mieux que de privilégier la seconde main en se rendant dans des boutiques comme la Recyclerie Sportive, dans les ressourceries ou en ligne sur des sites de vente entre particuliers et faire réparer son équipement en cas de casse.

Et si vous souhaitez acheter responsable dès le départ, certaines enseignes de sport ont mis en place un affichage environnemental avec l’aide de l’Ademe. « C’est le cas de Décathlon dont 60 % des produits sont évalués et se voient attribuer une note allant de A jusqu’à E, calculée sur l’ensemble du cycle de vie du produit : choix des matières, fabrication, transport, fin de vie… », indique l’agence de la transition écologique.

2. Limiter ses déchets

Boire et s’alimenter sont des indispensables de la pratique sportive. Pour éviter tout déchet, il est possible de remplacer les sachets de nourritures jetables par de petits contenants réutilisables et les bouteilles en plastique par des gourdes. Rien d’anodin dans ce geste : « En France, on consomme plus de 140 bouteilles en plastique par an et par personne, ce qui fait de nous le 5e pays le plus consommateur de bouteilles d’eau en plastique au monde. La production d’une bouteille en PET de 30 g engendre 102 g de CO2. C’est peu comparé à la production d’une gourde. Mais si celle-ci est utilisée quotidiennement, elle compensera son empreinte carbone au bout de quelques mois pour une gourde en plastique ou en verre, et quelques années pour une en inox », explique-t-on à Greenpeace.

3. Porter des vêtements moins polluants

Les vêtements techniques de sport appréciés pour leur légèreté, leur imperméabilité et leur capacité à sécher rapidement sont très souvent en matières synthétiques, issus du pétrole. Un impact environnemental fort au moment de leur fabrication, mais aussi tout au long de leur vie. « Lors des lavages en machine, les vêtements en matière synthétique perdent des microfibres qui ne sont pas traitées en station d’épuration et se retrouvent dans les rivières, les fleuves et les océans. On estime aujourd’hui que 500 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées de cette manière chaque année dans l’océan, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique », explique l’Ademe.

Au moment de choisir ses vêtements de sport, mieux vaut se tourner vers des matières naturelles (coton recyclé ou biologique) ou des marques de vêtements techniques écoresponsables (fibres naturelles ou recyclées, réduction de leur consommation d’eau et de produits chimiques).

4. Privilégier les sports plus écologiques

Certains sports polluent plus que d’autres. Ainsi, l’entretien des greens de golf engendre une grosse consommation d’engrais, de pesticides et d’eau. « 5 000 m3 d’eau par an sont parfois nécessaires à l’entretien d’un parcours », précise l’Ademe. Même problème avec le ski qui nécessite d’importantes quantités d’énergie et d’eau en cas d’utilisation des canons à neige, et les sports motorisés gourmands en carburant et producteurs de gaz à effet de serre.

À l’inverse, des activités sportives comme la randonnée, l’escalade, le vélo ou le surf sont parmi les sports les plus écologiques en raison de leur besoin limité en équipements et en infrastructures.

5. Optimiser ses déplacements

« Plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serres imputées à une manifestation sportive sont dues au transport des personnes, que cela soit les athlètes, les organisateurs ou les supporters », rappelle l’agence de la transition écologique. Au lieu de prendre la voiture, optez pour les transports en commun et le covoiturage pour les longues distances et la marche ou le vélo pour les trajets courts comme se rendre à son club de sport.

6. Choisir d’assister à des événements sportifs labellisés

Vous aimez assister aux compétitions sportives. Pour faire partie des sportifs engagés, le « label développement durable, le sport s’engage », créé par le comité national olympique et sportif français (CNOSF) en 2009, atteste et valorise la démarche des organisateurs de manifestations sportives qui développent des événements respectant des critères environnementaux, sociaux, économiques et éthiques. Tout club, fédération et ligue peuvent l’obtenir Soyez donc attentif au label !

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