Ce marquage, créé en 1987, concerne tous les produits de consommation courante, et pas seulement les denrées alimentaires.
Intérêt
Ce logo se retrouve sur des produits censés se distinguer par leur nouveauté, leur inventivité, leur attractivité et leur côté pratique.
Dans la plupart des cas, les produits primés présentent en fait peu d’intérêt pour le consommateur. En effet, une part importante des critères de sélection porte sur l’attractivité ou l’innovation.
Comment ça marche ?
Chaque année, les professionnels sont invités à inscrire leurs nouveaux produits au concours et payent pour cela l’entreprise propriétaire du logo.
Un comité composé de professionnels du commerce, de la publicité et du marketing, valide les candidatures et sélectionne ensuite les produits considérés comme les plus innovants et attractifs.
Une fois la candidature validée, le produit est évalué par un bureau d’étude auprès de 500 utilisateurs du type de produit concerné. Les consommateurs doivent évaluer l’attractivité, la nouveauté perçue et l’intention d’achat. A ce stade, les produits sont évalués sans être goûtés.
Le produit est ensuite testé par 120 familles en situation réelle, qui complètent ensuite une enquête de satisfaction portant sur la qualité gustative ainsi que l’appréciation globale.
Les lauréats peuvent, en acquittant des droits au propriétaire, utiliser le logo jusqu’à la fin de l’année.
Crédibilité
Les jurys de consommateurs se prononcent sur des produits qui ont au préalable fait l’objet d’une présélection. Dès le départ, l’attribution du logo est biaisée puisqu’elle ne concerne que les produits pour lesquels les professionnels ont soumis une candidature, et qui ont donc payé pour leur participation.
Quant à la validation finale des produits, elle a de quoi laisser perplexe puisqu’elle se base en partie sur des visuels descriptifs et des prix indicatifs.
Par ailleurs, il n’y a aucune exigence de qualité particulière, comme c’est le cas pour d’autres labels comme le label AOP par exemple, qui repose sur un cahier des charges qualité. En effet, le label « Elu produit de l’année » n’est ni encadré par l’Etat, ni surveillé par un organisme officiel.
Ce logo n’apporte donc pas de garantie de qualité sérieuse.
En revanche, il apporte un plus indéniable aux professionnels sur le plan commercial et contribue à la confusion auprès des consommateurs autour des labels officiels.