L’huile de palme dans le lait infantile
L’huile de palme n’a pas bonne presse auprès des consommateurs. Il est vrai que l’huile de palme est riche en acide palmitique, un acide gras saturé dont la consommation excessive à l’âge adulte ou à l’adolescence augmente le risque de maladie cardio-vasculaire, tout comme la surconsommation de beurre ou de produits qui en contiennent !
Pourtant, dans les laits infantiles, l’huile de palme figure presque toujours sur les listes d’ingrédients, soit expressément soit sous le terme « matières grasses végétales ». Cela surprend de nombreuses mamans soucieuses de la santé de leur bébé.
Cette inquiétude n’est pas vraiment justifiée quand on sait que, dans le lait maternel, l’acide palmitique est naturellement présent en grande quantité. C’est même l’un des principaux acides gras. De plus, l’huile de palme a un profil en acides gras assez proche de celui du lait maternel. C’est pourquoi la plupart des industriels utilisent de l'huile de palme afin de fabriquer les laits infantiles. En la mélangeant à d’autres huiles végétales, ils obtiennent une composition en acides gras répondant aux besoins nutritionnels des nourrissons et en accord avec la législation européenne en vigueur.
Pas d’inquiétude donc si vous trouvez de l’huile de palme dans la liste des ingrédients du lait infantile conseillé par votre pédiatre. Sachez cependant qu’il existe des laits pour nourrissons sans huile de palme. Un certain nombre d’entre eux contiennent alors de l’huile de coco ou de coprah.
La Taurine dans le lait infantile
Devenue célèbre grâce aux boissons énergisantes, la taurine fait l’objet de polémiques depuis l’autorisation de ces boissons sur le marché français.
Cette petite molécule est en fait un dérivé d’acide aminé qu’on trouve naturellement dans plusieurs tissus animaux et humains. Elle provient majoritairement de notre alimentation d’origine animale (viande, produits laitiers).
On en trouve également dans le lait maternel de manière naturelle. Celui-ci est d’ailleurs beaucoup plus riche en taurine que le lait de vache (4.2 mg pour 100 ml pour le lait maternel contre 0.240 mg pour 100 ml de lait de vache d'après la littérature). C’est pourquoi la plupart des fabricants ajoutent de la taurine dans les laits infantiles afin d'atteindre une teneur proche de celle du lait maternel.
La quantité de taurine autorisée dans les laits infantiles est strictement encadrée par une directive européenne. Celle-ci précise qu’« en cas d'ajout à des préparations pour nourrissons, la quantité de taurine ne doit pas être supérieure à 12 mg/100 kcal ».
Rien à voir avec les teneurs élevées qu’on trouve dans les boissons énergisantes : 1000 mg pour une canette de 250ml de RedBull (115kcal).