Les Français portent une attention de plus en plus grande à ce qu’ils ont dans leurs assiettes et à la qualité des produits qu’ils achètent. En 2013, nous avions effectué un sondage auprès de 1 040 personnes qui avait révélé que la quasi-unanimité d'entre elles considérait que l’information sur l’origine des aliments était primordiale. L’enjeu est d’importance. En effet, l’étiquetage de l’origine peut contribuer à restaurer la confiance des consommateurs envers les produits alimentaires qu’ils consomment. Depuis le printemps dernier, nouvelle étape, plus que l’origine de l’aliment, c’est l’origine des ingrédients qui s’affichent.
Une nouvelle information sur les emballages
Depuis le 1er avril 2020, l'origine des ingrédients principaux d'un produit alimentaire avec une mention géographique sur l'emballage (drapeau français, mention d'une région…) doit être indiquée. L’ingrédient principal est celui que l’on retrouve à plus de 50 % dans la recette ou qui est habituellement associé à une recette : des tomates dans une sauce tomate ou des œufs dans les madeleines. Ce nouvel étiquetage a pour but de protéger le consommateur d’éventuelles informations trompeuses sur une denrée alimentaire laissant supposer une origine autre que son origine réelle.
Connaître l’origine de l’ingrédient pour manger local
Plats préparés : une indication pour un maximum d'ingrédients
L’origine de la viande
Depuis avril 2015 un règlement européen impose l'étiquetage de l'origine des viandes fraîches et congelées de porcs, d'ovins, de caprins et de volailles. Mais attention, contrairement à ce qui se fait pour la viande de bœuf, le consommateur ne connaît pas pour autant le lieu de naissance de l’animal. Pour les autres viandes, seuls sont mentionnés les lieux d’élevage et d’abattage.
Dans les plats préparés, lorsque la viande compose au moins 8 % du plat, la mention de son origine doit être indiquée sur l’emballage (décret du 19 août 2016 et arrêté du 30 septembre 2016). Dans notre enquête sur les plats préparés à base de bœuf, de 2020, nous avons constaté que cette réglementation était respectée sur 9 plats sur 10. Un bon résultat qu’il faut nuancer face à la multitude de mentions et logos différents utilisés par les marques qui brouillent l’information donnée aux consommateurs.
*Sondage en ligne réalisée du 16 au 30 décembre 2020, 497 participants.
Crédit photo : © Gorodenkoff - stock.adobe.com