Vous siégez au conseil d’administration. Quel y est votre rôle ?
Je siège depuis 2006 au Conseil d’administration de l’OPAC 38 (27 000 logements sur tout le département de l’Isère), j’accomplis cette année mon troisième mandat.
Je fais valoir dans cette instance les intérêts des locataires, les valeurs et les positions de la CLCV sur tous les sujets abordés : la politique des loyers, le budget, les orientations stratégiques de l’organisme, la programmation de construction neuve, d’entretien et de réhabilitation du patrimoine, la politique de solidarité, le développement durable. Mais la plupart de ces questions sont travaillées en amont dans des commissions auxquelles j’ai toujours tenu à participer, qui sont le lieu de véritables débats où l’administrateur locataire peut s’exprimer au même titre que les autres participants.
Avez-vous d’autres missions ?
L’OPAC 38 favorise depuis longtemps une large concertation des élus locataires quant aux orientations et au fonctionnement de l’organisme. En plus du CA, je participe activement à quatre commissions ; deux sont statutaires : la Commission des appels d’offres et le Conseil de concertation locative ; les deux autres sont facultatives : la commission « prospective » et la commission « Europe, Énergie, Environnement » (voir encadré).
« Une expérience enrichissante et passionnante »
Qu’appréciez-vous dans ce rôle d’administrateur ?
Porter la parole des locataires, défendre leurs intérêts et les valeurs de la CLCV ; être reconnu et pouvoir faire avancer certains dossiers, tout en étant associé, au même titre que les salariés de l’OPAC, à l’évolution et au devenir de l’organisme ;
Garder le contact avec le terrain, à travers des rencontres régulières avec les délégués des collectifs de locataires organisées par l’UD 38 (je suis moi-même délégué des locataires de mon groupe de logements).
Travailler en étroite concertation avec les trois autres administrateurs locataires (CNL, CSF, Indecosa CGT) : cela a été mon choix dès le début, en partant du principe qu’au-delà de nos divergences, sur certains dossiers comme dans nos pratiques sur le terrain, et toujours dans le respect des valeurs de la CLCV, il était nécessaire de constituer un front uni face au bailleur.
Au final, défendre le logement social, aujourd’hui menacé !
Que diriez-vous à un locataire pour le convaincre de se présenter ?
Ne pas craindre de s’engager et de ne pas être à la hauteur : la formation s’acquiert au fil du temps, et puis l’administrateur locataire n’est pas seul ! La CLCV est à ses côtés tout au long de son mandat (préparation des CA et des CCL, rencontres avec d’autres administrateurs locataires CLCV, formations). C’est une expérience exigeant une certaine disponibilité, mais combien enrichissante et passionnante !
La Commission des appels d’offres (CAO) permet, à travers le choix des entreprises, de mettre l’accent sur la qualité des prestations : nous avons pu ainsi obtenir la prépondérance du critère qualité technique sur celui du prix dans la plupart des marchés, ainsi que l’évaluation annuelle des prestataires.
Le Conseil de concertation locative (CCL), présidé alternativement chaque année par une Fédération de locataires, réunit la Direction générale et des cadres de l’organisme, les administrateurs locataires et des représentants des différentes Fédérations de locataires. Cette instance débat de tous les sujets concernant les locataires : charges, suivi des requêtes et des réclamations, qualité de service, suivi du Plan stratégique de patrimoine(acquisitions, maintenance et amélioration du bâti, offre nouvelle) ; il se décline si besoin en groupes de travail thématiques ; c’est dans ce cadre que la CLCV a obtenu le réexamen des procédures de concertation concernant les travaux de réhabilitations et d’améliorations, qui s’est conclu en décembre 2017 par la signature entre les Fédérations de locataires et l’OPAC 38 d’un « Protocole portant sur le cadre partenarial de l’amélioration du patrimoine » du bailleur. Ce Protocole acte le principe de la concertation avec les locataires avant (définition et co-construction du programme de réhabilitation), pendant (suivi des chantiers) et après les travaux (évaluation des gains énergétiques) ; il s’applique à tous les chargés d’opérations et sur tout le territoire de l’OPAC 38.
La commission « prospective », où sont débattues des questions d’orientation stratégique de l’organisme (ainsi, à la demande de la CLCV, une meilleure prévention des impayés par la décentralisation en agences des conseillères en économie sociale et solidaire).
La commission « Europe, Énergie, Environnement », qui assure le suivi de la politique de développement durable de l’OPAC 38, ainsi que l’évaluation des innovations et des expérimentations dans le domaine des économies d’énergie.
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