Quand et pour quelles raisons avez-vous fait acte de candidature pour représenter la CLCV ?
Il y a 30 ans, j’étais moi-même locataire, je ne connaissais pas mes droits, je ne savais pas comment procéder. J’avais envie d’aider les autres locataires, les informer, les accompagner dans leurs démarches. J’ai alors rejoint un groupement de locataires.
En 2010, on m’a proposé de devenir administratrice, c’était dans la continuité. J’ai assuré cette mission chez Logis Métropole, bailleur lillois, mais très peu de temps car j’ai déménagé chez un autre bailleur. J’ai donc dû quitter mon poste. Lors des dernières élections HLM, comme j’avais déjà à mon actif cette petite expérience, la CLCV du Nord m’a proposé de me présenter chez Vilogia. J’ai accepté.
Concrètement, quelles sont vos missions ?
J’assiste à tous les conseils d’administration que je prépare avec l’UD, pour voir sur quels points je vais intervenir. Mon rôle est de défendre les droits et les intérêts des locataires et de faire entendre leur voix au niveau du CA, là où les décisions importantes se prennent.
Il est essentiel de faire comprendre aux membres du CA qui ne sont pas eux-mêmes locataires dans le parc social, à quoi les locataires sont confrontés quotidiennement.
Avec l’UD, on a un groupe Vilogia dans lequel on réunit tous les mois les représentants de locataires de l’agglomération lilloise pour faire le point sur ce qui se passe dans les quartiers. Il y a du lien. C’est extrêmement important de ne pas décrocher de la réalité que vivent les locataires au quotidien. En tant qu’administratrice, j’assiste aussi à deux commissions d’attribution de logements à Villeneuve d’Ascq et Monsen-Baroeul.
"Nous n'avons pas de baguette magique"
Vous sentez-vous utile dans ce rôle ?
Oui. Mais il faut parfois revenir sur les mêmes choses plusieurs fois. On avance à tout petits pas. Plus le bailleur est grand (et c’est le cas car mon organisme est national), plus c’est difficile. Il ne faut jamais se décourager. Les administrateurs-locataires n’ont pas de baguette magique, mais on a davantage d’entrées, on nous répond plus facilement. Lorsque des locataires font appel à moi pour savoir pourquoi telle ou telle demande de mutation ou de réparation reste bloquée, je parviens à obtenir des réponses.
C’était il y a plus de 30 ans. Jocelyne Pède, alors locataire à Villeneuve d’Ascq rencontre des soucis de chauffage. Elle se rapproche de l’union locale. Elle ne la quittera plus, deviendra bénévole et, très vite, représentante des locataires : « J’aime ce rôle, c’est du concret ».
Désignée par l’union départementale, elle participe aux conseils de concertation locative et y évoque avec les représentants du bailleur, les problèmes du quartier (nettoyage, réparations en attente, etc.) Elle assiste également au conseil de concertation locative régional, 4 fois par an : « Le bailleur nous donne des informations, on peut poser des questions sur les charges, les travaux de réhabilitation. »
Depuis le début de l’année 2017 (ndlr : un échelon de concertation propre à Vilogia), un nouveau groupe intermédiaire a été mis en place par le bailleur. Ce conseil regroupe plusieurs quartiers. Jocelyne Pède assure aussi la fonction de secrétaire de l’union locale de Villeneuve d’Ascq depuis une dizaine d’années.