Les logements sociaux, notamment ceux gérés par un organisme d'habitations à loyer modéré (HLM), offrent des loyers largement inférieurs au secteur locatif privé.
Côté loyers
Selon l'enquête de l’Insee, en 2006, les ménages logés en HLM s'acquittaient chaque mois, en moyenne, d'un loyer de 310 euros. Au regard des prix des locations privées présentant des caractéristiques et une localisation comparables, ils bénéficiaient d'un avantage implicite évalué à 261 euros par mois, représentant 46 % de la valeur locative du logement.
L'avantage HLM en termes de loyer est plus important en Ile-de-France et équivaut à 394 euros par mois, soit 53 % de la valeur locative du logement.
L'analyse souligne que les ménages aisés logés dans le parc social sont certes plus rares, mais ils habitent des logements pour lesquels l'économie de loyer est plus importante : les ménages les plus aisés bénéficient ainsi d'une subvention implicite de 319 euros.
« Bénéficier d'un logement HLM améliore le niveau de vie » : les économies réalisées sur le loyer ont permis aux ménages concernés d'augmenter leur consommation hors logement et leur épargne d'un montant évalué à 227 euros par mois.
Rappelons quand même qu’en 2006, les 40 % de ménages les plus modestes représentaient plus de 60 % des locataires du parc HLM.
Des logements légèrement plus grands
Les ménages logés en HLM n'habiteraient pas le même type de logements s'ils n'avaient pas obtenu de logement social. L'emménagement en HLM permettrait ainsi d'occuper une habitation d'une valeur locative légèrement supérieure. Ce logement serait plus grand, de 2,5 m² en moyenne, mais serait moins souvent une maison et serait situé plus souvent dans un quartier modeste, où le revenu médian annuel des ménages serait inférieur de 3 000 euros.
Proportion de logements sociaux
Cette analyse rappelle aussi qu'en France, la part des logements sociaux dans l'ensemble du parc de logements a un peu diminué au cours de la dernière décennie, passant de 19 % en 2001 à 18,4 % en 2011. « Cette légère baisse concerne les logements sociaux possédés par des bailleurs autres que les organismes HLM. […] En effet, le poids des HLM, principale forme de logement social, est resté stable au cours de cette période, avec respectivement 14,8 % des résidences principales en 2001 et 14,7 % en 2011. »
Répartition géographique hétérogène
L'Insee relève également que « la répartition géographique des logements HLM est loin d'être uniforme » avec une sous-représentation dans les communes les plus riches. En 1999, 43 % des logements HLM étaient ainsi situés dans la moitié la plus riche des communes, au regard du niveau de vie médian de leurs habitants, alors que ces communes abritaient près de la moitié du parc de logement. « Cette proportion n'a augmenté que d'un point dans les années 2000, pour atteindre 44 % en 2009. »
Des loyers indépendants des zones géographiques
Enfin, si les loyers privés sont « beaucoup plus élevés » dans les grandes agglomérations que dans les petites, ceux des logements HLM dépendent « relativement peu » de la taille de l'agglomération : ils varient seulement de près de 290 euros dans les espaces ruraux à 310 euros dans les aires urbaines de plus de 500 000 habitants.
Pour en savoir plus
Etude « Habiter en HLM : quels avantages, quelles différences ? » de Corentin Trevien, « Insee-Analyses » n°10, juillet 2013, www.insee.fr