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Accessibilité à la réparation : des progrès significatifs mais encore insuffisants face à la demande croissante des consommateurs

À partir de février 2024, l'assouplissement du processus de labellisation a eu un impact sur le nombre d’entreprises labellisées. Il est passé de 812 en décembre 2023 à 1030 fin juin 2024 soit environ 27% de plus en 6 mois. Malgré les efforts déployés, les réparateurs tardent encore à se faire labelliser. 25 % seulement des 22 336 établissements de réparation recensés sur le territoire national en 2022 sont labellisés QualiRépar. Bien que le nombre de réparateurs ait augmenté, il demeure insuffisant pour répondre à la demande croissante des consommateurs.

Une nette progression de la réparation 

Les récentes évolutions apportées au fonds réparation ont également eu un impact sur le volume de réparations. Nous sommes passés de 21 180 réparations mensuelles en moyenne sur la période de juillet-décembre 2023 à 51 007 de janvier-juin 2024, soit une augmentation de 141%. Le bonus réparation a permis de baisser la facture de plus de 495 453 interventions.

Une révision du bonus s’impose

S’il y a une amélioration positive du bonus, des efforts supplémentaires sont nécessaires. En moyenne la réparation d’un aspirateur coûte 122 euros. Avec l’augmentation du bonus, le coût pour le consommateur descend à 80 euros, respectant ainsi l’objectif initial du fonds réparation, à savoir un bonus couvrant 20 % du coût total de la réparation. Ce n’est pas le cas pour d’autres équipements, qui se situent en dessous du seuil de 20 %, tels que les fours encastrables, les hottes, les centrifugeuses et les amplificateurs. Pour ces équipements le montant du bonus devrait être revu à la hausse de 5 à 20 euros pour rendre la réparation économiquement avantageuse. 


Nos recommandations

  • L’application de mesures de relance pour dynamiser l’adhésion des professionnels de la réparation au programme de labellisation.
  • Des critères d’éligibilité du bonus moins restrictifs pour qu’il gagne en notoriété. Depuis que les casses écran sont intégrées aux réparations éligibles au bonus réparation, le nombre de téléphones portables pris en charge a quasiment doublé. Cela prouve qu’il est nécessaire d’élargir les critères d’éligibilité du bonus pour inclure d’autres types de pannes, telles que les opérations de maintenance et les mises à jour logicielles. La baisse du seuil de déclenchement du bonus, pour certains équipements, a aussi joué un rôle majeur dans l’augmentation du volume de réparations. Nous déplorons la mise en place de ce critère d’éligibilité au bonus car moins les conditions d’accès seront restrictives, plus il gagnera en notoriété.
  • Des ajustements quant aux montants du bonus réparation pour maintenir l’équilibre entre le choix de faire réparer ou d’acheter un produit neuf.

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