La consommation d’agneau ne cesse de s’effriter depuis 1990. Néanmoins, les Français montrent clairement un attachement traditionnel à la consommation de cette viande à Pâques.
Les producteurs ovins français ont donc profité de la semaine pascale pour rappeler qu’il existe encore des agneaux français. Ces productions locales, souvent liées à un terroir ou à une race spécifique, bénéficient en général de signes de qualités tels que l’AOP (Agneau de prés-salés de la Baie de Mont-Saint-Michel, Agneau de prés-salés de la Baie de Somme), l’Label Rouge.
Cependant, le prix assez élevé de ces viandes sous label explique que le consommateur les retrouve rarement dans son assiette et qu’il privilégie, quand il achète son gigot en grande surface, de la viande d’agneau d’importation, en provenance de Nouvelle-Zélande ou du Royaume-Uni.
C’est pourquoi, afin d’aider le consommateur à différencier les agneaux français des produits d’import, la Fédération Nationale Ovine envisage d’apposer prochainement le logo Viande Ovine Française (VOF) sur ses agneaux et sur les barquettes de viande. Il permettrait de garantir au consommateur que la viande ovine qu'il achète provient d'animaux nés, élevés et abattus en France.
Les éleveurs ovins espèrent ainsi répondre aux attentes des consommateurs en matière d'information concernant l'origine des produits qu'ils achètent. Mais surtout, ils souhaitent faire vibrer notre fibre patriotique.
Reste à savoir si une telle mesure permettra au consommateur, dont le portefeuille est exsangue, d’oublier la différence de prix qui existe entre l’agneau français et l’agneau d’importation.