Plusieurs études récentes se sont intéressées à l’influence de l’allaitement sur le risque pour l’enfant de développer une obésité. Celle publiée il y a quelques jours par des chercheurs de l’INSERM dans la revue « The Journal of Pediatrics » a étudié plus particulièrement les relations entre l’allaitement (même partiel) et le risque de surpoids à l’âge adulte en tenant compte de l’alimentation à 10 mois et 2 ans des enfants.
Pour cela, les scientifiques ont analysé les données d’enfants appartenant à la cohorte ELANCE. En particulier, ils se sont penchés sur les pratiques d’allaitement de ces bébés nés entre 1984 et 1985, sur leurs apports nutritionnels à 10 mois et 2 ans, puis tous les deux ans jusqu’à l’âge de 20 ans. À 20 ans, plusieurs mesures ont été relevées dont la taille, le poids et la composition corporelle (masse maigre, masse grasse).
Les résultats montrent que l’effet bénéfique de l’allaitement apparait nettement lorsque l’on prend en compte les apports nutritionnels jusqu’à 2 ans et est significativement associé à une diminution de la graisse corporelle à 20 ans.
Cependant, l’effet bénéfique du lait maternel, riche en matières grasses, peut être masqué par une alimentation restreinte en lipides après l’allaitement.
Au final, si les chercheurs s’accordent sur le bénéfice de l’allaitement maternel pour réduire le risque d’obésité future, ils soulignent aussi, qu’après avoir allaité bébé, il est déconseillé de restreindre ses apports en lipides jusqu'à l'âge de 2-3 ans, conformément aux recommandations officielles destinées aux jeunes enfants.