Quand on est allergique à un fruit ou un légume, on peut s’imaginer qu’on peut suivre un régime d’éviction sans trop de peine. Par contre, pour les allergies au gluten, à l’arachide, aux fruits à coques ou aux protéines de lait, les choses se compliquent rapidement.
Bien que muni des conseils de son allergologue, d’une loupe (afin de lire les listes d’ingrédients) et armé de patience, le consommateur souffrant d’allergie peut rencontrer beaucoup de difficultés pour interpréter les étiquetages des produits alimentaires.
Quel désarroi pour le parent d’un enfant allergique face à un étiquetage peu précis ! Met-il la santé de son enfant en danger en achetant ce gâteau fabriqué dans la pâtisserie de son supermarché et sur lequel figure par « principe de précaution » poussé à l’extrême la liste complète des allergènes à déclaration obligatoire (y compris la moutarde et les crustacés dont il se doute bien qu’ils ne figurent pas dans la recette !) ? Quelle attitude avoir quand on lit : « Peut contenir des traces de... », « Fabriqué dans un atelier utilisant... » ou « Présence possible de... » ?
Face à ces étiquetages ambigus, ne leur permettant pas de choisir leurs aliments en toute sécurité, plusieurs allergiques se tournent donc vers les magasins ou les rayons spécialisés « sans allergènes ». Ces produits sont censés garantir l’absence des allergènes les plus courants. Mais ils sont sans aucune garantie pour les consommateurs souffrant d’allergies rares et atypiques. On peut même se demander si leur prix très élevé est justifié quand on découvre, comme un de nos internautes, la mention « Ce produit est fabriqué dans une unité de production qui utilise également des noix et des produits laitiers » sur l’un deux (Rice Milk Bar de marque Zero Zebra, achetée dans un magasin Allergoshop à Bruxelles).
C’est pourquoi la CLCV souhaiterait que des mentions informatives permettant aux personnes allergiques d’être réellement renseignées soient mises en places.
Il n’est pas normal que des entreprises agroalimentaires fassent d’importants efforts pour prévenir les risques de contamination mais qu’elles préfèrent se couvrir en utilisant sur les emballages des « étiquetages de précaution » !