L'huile de palme entre dans la composition de très nombreux produits alimentaires industriels. Mais, sa présence suscite en général la polémique. Face aux critiques, certains industriels de l’agroalimentaire se sont lancés dans la substitution et proposent des recettes garanties « sans huile de palme ». D’autres, jugeant que cette matière grasse est indispensable, préféreraient opter pour de l’huile de palme durable, certifiée RSPO.
Dans cette seconde perspective, Ferrero, Nestlé, Unilever, Vandermoortele, CSM, Cérélia, l’ANIA, la Fédération des produits de l’épicerie et la Fédération nationale des industries de corps gras se sont regroupés au sein d’une « Alliance française pour une huile de palme durable ».
D’ici 2015, les entreprises de cette Alliance s'engagent à utiliser une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la RSPO (Round table on sustainable oil). Les organisations professionnelles espèrent quant à elles promouvoir cette huile de palme certifiée auprès des PME de leur secteur.
Même si elle est un peu plus coûteuse pour les industriels que l’huile de palme « tout venant », l’huile de palme certifiée RSPO semble avoir le vent en poupe. En France, elle ne représente pour l’instant qu’un quart des approvisionnements. Mais avec cette initiative, sa part devrait augmenter rapidement. Et c’est plutôt une bonne nouvelle.
Deux bémols, cependant ! Le « label » RSPO, s’il permet de limiter l’impact environnemental et social de la monoculture d’huile de palme, est encore largement perfectible. De plus, en attendant que toute la production mondiale d’huile de palme soit durable(*), aucun logo ou marquage ne permet au consommateur final de savoir si les produits alimentaires qu’il achète sont fabriqués avec de l’huile de palme RSPO.
(*) Actuellement, seulement 15% de l’huile de palme produite dans le monde serait certifiée RPSO.