Une récente étude de l’ANSES sur l’évolution des teneurs en sel des aliments montre une diminution de l'apport en sel depuis 2003. Cependant, celle-ci reste insuffisante pour atteindre les objectifs fixés par l'Organisation Mondiale de la Santé ou, au niveau national, par le PNNS (Programme national nutrition santé).
C’est qu’il se cache partout le sel ! Dans la charcuterie et les fromages, mais aussi dans le pain (le premier contributeur aux apports), dans les soupes et les plats préparés, les pizzas et autres quiches industrielles, les viennoiseries, les céréales du petit-déjeuner…
Et pour le consommateur, il n’est vraiment pas aisé de connaître la teneur en sel de ce qu’il met dans son cabas. Cette indication ne figure pas sur la baguette ou les croissants achetés à la boulangerie. Quant au tableau nutritionnel des produits alimentaires emballés, on y trouve du sel, du sodium(*), des grammes, des milligrammes.... La mise en place d’un étiquetage nutritionnel de type feu tricolore en France n’étant pas vraiment une priorité, savoir si on achète un produit très salé ou peu salé reste donc un véritable casse-tête pour le consommateur soucieux de sa santé !
Pour que les apports en sel des Français diminuent significativement, la balle est donc dans le camp des industriels de l’agro-alimentaire. C’est pourquoi, les chartes volontaires PNNS n’ayant pas prouvé leur efficacité, la CLCV demande que soit adopté, par voie réglementaire, un plan de réduction des teneurs en sel dans les aliments qui contribuent le plus aux apports de la population.
Vu l’importance de l’enjeu sanitaire, il est grand temps de passer à la vitesse supérieure !
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Voir aussi : Traquer le sel dans les étiquettes
(*) Pour obtenir la quantité de sel (en grammes), il faut multiplier la teneur en Sodium (en grammes) par 2,54