La DGCCRF a analysé 138 prélèvements de miels, pour la plupart plurifloraux et premier prix, provenant de 186 établissements. Ceux-ci représentaient aussi bien des importateurs, grossistes, centrales d’achat opérant aux stades de la première mise sur le marché que des apiculteurs vendant leur production sur les marchés et les foires, des grandes surfaces ou des commerces de détail.
Le constat de la répression des fraudes est sans appel ! Seuls 69 des prélèvements, soit 50%, ont été jugés conformes.
Dans un miel sur 4, la DGCCRF a relevé « des anomalies de composition, d’origine et/ou de qualité ». Il s’agit par exemple des miels plurifloraux présentés comme issus d’une seule plante, des mentions d’origine erronées, ou des miels abusivement chauffés.
Dans plus d’un cas sur 5, c’est l’étiquetage qui est non conforme. Cela va de l’absence de la DLUO ou de traduction en français des informations obligatoires, à la présence de mentions valorisantes (« herbes sauvages ») abusives, d’allégations nutritionnelles ou de santé non autorisées, voire l’utilisation de labels (IGP, BIO) sans en respecter le cahier des charges.
Plus d’un miel sur dix est adultéré. Cette pratique frauduleuse consiste à modifier les qualités du miel afin d’en réduire le coût, par exemple en ajoutant des produits sucrants à bas prix (sirop de maïs ou de canne...) ou de l’eau dans le miel.
Suite à ces révélations, un constat s’impose. Dans le cas du miel, la qualité a un prix !
En 2013, près de 50 % des 10 000 t de miel vendues en grandes et moyennes surfaces en France étaient des miels plurifloraux premier prix.