Un drame récent vient nous rappeler les dangers liés à la consommation de « pilules minceur ». Une jeune femme est en effet décédée le 1er novembre, très probablement suite à la prise sans avis médical de gélules censées limiter l’appétit.
Tragiquement baptisées « Best life* », ces pilules se sont révélées être un cocktail à très haut risque. Elles contenaient à la fois une substance interdite (la phénolphtaléine) et de la sibutramine, connu pour les risques cardiovasculaires qu’elle comporte. Signalons que son administration ne peut en théorie se faire sans prescription et suivi médical strict.
Mais, aujourd’hui, on peut malheureusement se procurer sans ordonnance ce type de produits en dehors des pharmacies. Il suffit par exemple d’aller sur un des nombreux sites Internet commercialisant des remèdes minceurs. Nous avons pu constater que des préparations contenant la fameuse sibutramine ou des substances interdites en France telles que l’éphédrine sont proposées aux internautes.
Dès 2007, à l’issue de notre enquête sur les compléments alimentaires, nous appelions les pouvoirs publics à se saisir du problème posé par ces sites pseudo pharmaceutiques pour la sécurité des consommateurs.
Nous nous inquiétons également du développement d’une offre de régimes drastiques allant jusqu’au jeûne intégral de plusieurs jours dont les effets peuvent être tout aussi graves. Là aussi un contrôle strict des « produits » proposés aux consommateurs ainsi que des allégations qui les accompagnent s’impose.
* "vie meilleure"