Le Bisphénol A (BPA), tout le monde en a entendu parler ! C’est une substance que l’on trouve dans le plastique de certains récipients et emballages alimentaires. Il est par exemple présent dans les récipients en plastique rigide transparent mais aussi dans les films qui recouvrent l’intérieur des boîtes de conserve, des canettes de boisson ou même dans certaines bouilloires. Le problème posé par le BPA est qu’il a tendance à migrer en quantité infime dans les aliments eux-mêmes et qu’il se retrouve ensuite dans notre organisme où il pourrait mimer l’action de certaines hormones perturbant ainsi divers processus biologiques, par exemple au cours du développement du fœtus ou des jeunes enfants.
L’interdiction des biberons au BPA, votée en France en 2010, a marqué une première étape dans l’application du principe de précaution à cette substance. Récemment, l’ANSES a publié un rapport signalant des effets sanitaires, avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, même à de très faibles doses. L’agence appelle également à remplacer là où cela est possible le BPA. Pour cela, des solutions de substitution, aussi sûres que possible, au BPA doivent être recherchées. Et cela prendra forcément un certain temps !
Mais en attendant, pour les consommateurs qui souhaitent éliminer cette substance de leur environnement, la traque au BPA n’est vraiment pas facile ! Alors, pourquoi ne pas instaurer un étiquetage, comme le préconise l’ANSES depuis 2010 ?
C’est peut être une mesure « anxiogène » si on constate qu’une majorité de contenants que nous utilisons au quotidien contiennent du Bisphénol. Mais c’est sûrement LA mesure qui permettra de faire bouger les industriels ! Car bien sûr, entre un produit « 0% BPA » et son équivalent étiqueté « contient du BPA », lequel les consommateurs vont-ils choisir ?
Voir aussi Bisphénol A : la CLCV demande une évaluation approfondie des matériaux de substitution