En 2011, 8,9 millions de Français ont consommé des boissons énergisantes. Derrière ce terme commercial se cachent des sodas enrichis en substances telles que la caféine, la taurine, des vitamines,... Elles ont en commun leur teneur en caféine élevée ce qui en fait avant tout des boissons « excitantes ».
Même si la caféine est d'un usage très ancien dans le monde entier, cette forme de présentation récente a fait émerger des nouvelles modalités de consommation générant des situations à risques. (En savoir plus sur les risques liés à la consommation des boissons énergisantes)
Malgré l’existence de recommandations sur les canettes, l’analyse des signalements médicaux en rapport avec ces produits ainsi que le constat d’un déficit d’information du public ont poussé l’ANSES à demander un certain nombre de mesures. L’agence demande notamment de garantir l’information des publics sensibles (les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes sensibles à la caféine ou présentant certaines pathologies) et d’encadrer la promotion des boissons énergisantes en particulier dans les contextes de consommation à risques (festifs, sportifs, …).
Ce dernier point me semble essentiel. Car s’il est deux domaines dans lesquels les principales marques de boissons énergétiques sont actives ce sont bien ceux de la publicité et du sponsoring.
C’est le cas du fameux Red Bull. La marque qui « donne des ailes » est devenue depuis quelques années un sponsor incontournable des activités sportives, en particulier des sports extrêmes. Certains fabricants distribuent aussi des canettes dans les salles et les clubs de sport ou dans les espaces verts fréquentés par les amateurs de footing. Cette communication suggère que les boissons énergisantes ont des propriétés stimulantes au niveau physique alors qu’elles sont en fait inadaptées à l’activité physique voire contre-indiquées pour les consommateurs sensibles à la caféine.
Quant à Dark Dog, Burn, ou Monster, elles n’hésitent pas à sponsoriser les étudiants et leurs associations. Lors des soirées organisées par les BDE, il n’est pas rare que les jeunes associent alcool et boissons énergisantes. Or cette consommation conjointe, outre qu’elle favorise la consommation d’alcool, peut augmenter le risque de déshydratation et de troubles du rythme cardiaque induits par la caféine.
Boissons énergisantes : face aux risques avérés, une réglementation s’impose