Il y a quelques mois, c’est lors du congrès américain de cardiologie que des chercheurs tiraient la sonnette d’alarme. Après avoir étudiés les cas d’hospitalisation d’enfants de moins de 6 ans aux USA suite à une consommation de boissons énergisantes, les scientifiques présents à cette rencontre ont conclu que ces boissons n’ont pas leur place dans l'alimentation des enfants et ne devraient pas être vendues aux mineurs. En cause, leur teneur élevée en caféine susceptible de représenter un danger potentiel pour l'enfant en provoquant des problèmes cardiaques ou neurologiques comme des crises d’épilepsie ou des attaques cérébrales.
Plus récemment, c’est un article de la revue scientifique Academic Pediatrics qui met en garde les parents contre les effets des boissons énergisantes sur les jeunes. Les chercheurs y rendent compte des conclusions d’une enquête réalisée auprès de 1649 jeunes âgés en moyenne de 12,4 ans. Ceux-ci ont répondu à deux questionnaires : l’un relatif à leur consommation de boissons sucrées et/ou énergisantes au cours des 24 heures précédentes, l’autre destiné à mesurer d’éventuels troubles de l’attention et de la concentration.
Leur analyse conclut que la consommation de boissons énergisantes est « courante » à 12 ans et que plus la quantité consommée est importante, plus le risque de trouble de l’attention est élevé chez l’enfant.
Le problème des « energy drinks » est d’autant plus prégnant aux USA que les canettes peuvent contenir des niveaux de caféine beaucoup plus importants qu’en France. Du coup, le risque pour un enfant de moins de 12 ans d’atteindre le seuil toxicologique (évalué par les scientifiques à 2,5 mg de caféine par kilo de poids corporel) et d’avoir des problèmes de santé est plus élevé.
Cependant, comme le rappelle l’Agence sanitaire de sécurité des aliments, en France aussi, il convient d’être particulièrement vigilant vis-à-vis des apports en caféine via les boissons énergisantes pour certains consommateurs. Dont les enfants et les adolescents !