En France, selon l’Insee, le temps de sommeil ne cesse de chuter depuis 25 ans. D’après le Baromètre Santé de l’INPES, le temps de sommeil moyen des jeunes français, âgés de 15 à 30 ans, atteindrait désormais 7 h 26, ce qui est particulièrement court aux yeux des chercheurs. On assisterait même à une baisse continue du temps de sommeil dans les tranches d’âge considérées comme essentielles pour l’apprentissage, l’acquisition des connaissances, l’équilibre physique et psychologique (collégiens, ados, jeunes adultes).
Dans la mesure où l’heure de lever est souvent imposée par les activités, c’est l’heure de coucher qui apparaît déterminante dans la réduction du temps de sommeil. Si la diminution du temps de sommeil est parfois involontaire et résulte des horaires de cours chez les plus jeunes, de l’augmentation du temps de transport ou du travail à horaires décalés chez les étudiants, elle est aussi en partie volontaire. En effet, entrent en compétition avec le sommeil de plus en plus de loisirs accessibles à la maison, voire dans la chambre à coucher : télévision, Internet, téléphone mobile, tablettes, lecteurs audio et vidéo...
Or, les scientifiques ont remarqué que les troubles du sommeil chroniques (présents depuis au moins quelques mois) peuvent favoriser diverses pathologies dont l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Pas étonnant donc que le PNN3, lancé en 2011, ait prévu de sensibiliser le grand public sur les relations entre le sommeil et la prise de poids. Malheureusement, on n’a pas encore trouvé à ce jour de slogan à la fois simple à comprendre et à mémoriser sur le sommeil. Celui qui finirait par devenir aussi célèbre que le fameux « manger 5 fruits et légumes ».