Tout d’abord, il y a les producteurs de lait de l’APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants). Ils ont entamé une « grève du lait » depuis plusieurs jours. En ne livrant pas leur production aux laiteries, ils espèrent avoir un impact direct sur le prix d’achat et donc sur leur revenu. Le lait est soit jeté, soit distribué gratuitement sur les marchés.
Et puis, il y a ceux qui essayent de faire vibrer la fibre patriotique des consommateurs. C’est par exemple le cas de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) qui lance aujourd’hui le logo « Éleveurs laitiers de France ». Ce logo devrait figurer peu à peu sur l’emballage du lait produit en France. Parallèlement à cette démarche, du lait 1er prix, vendu sous la marque « J’aime le lait d’ici » devrait apparaître dans les rayons des grandes surfaces. Issu d’exploitations de nos régions, collecté et conditionné en France, il portera également le logo « Éleveurs laitiers de France ».
Cette signalétique n’est en aucun cas un signe de qualité, au sens réglementaire. Elle ne garantit pas non plus au consommateur que le producteur ait été équitablement rémunéré. Son ambition est purement militante. À l’heure où les médias mettent en avant les difficultés de plusieurs secteurs agricoles, les créateurs de ce nouveau signe distinctif espèrent ainsi inciter les consommateurs à choisir le lait français plutôt que du lait produit dans d’autres pays européens.
Et vous, êtes-vous prêts à changer le contenu de votre caddy pour soutenir l’agriculture française ? Une telle démarche militante vous intéresse-t-elle ?