Le marché du café a complètement changé depuis quelques années. Afin d’obtenir à la maison un café proche des expressos servis au comptoir, les machines à café « expresso » avec dosettes ou capsules ont envahi les rayons. Désormais, toutes les marques de café se déclinent dans les trois versions : moulu pour filtre, dosette et capsule.
Sur le Net, on lit souvent que les capsules pourraient représenter un danger pour la santé des amateurs de café. Pour en savoir plus, dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut national de la consommation (INC), l’ANSES a mené une étude afin de comparer les teneurs en différents contaminants chimiques des cafés préparés à l’aide de machines « expresso » domestiques avec celles du café filtre traditionnel.
Les tests ont porté sur 10 marques, représentatives du marché et compatibles avec l’une des 4 technologies de cafetières « expresso » les plus vendues en France. La teneur en contaminants susceptibles de provenir du café, du procédé ou des matériaux d’emballage, a été quantifiée pour chaque préparation de café et les concentrations mesurées ont ensuite été comparées avec celles d’un café filtre.
En ce qui concerne les contaminants chimiques, les teneurs moyennes en Cobalt, Chrome, Etain, Nickel, Cuivre, Zinc et acrylamide sont du même ordre de grandeur qu’il s’agisse de café issu de capsules ou de café filtre. Pour l’Aluminium, la moyenne des « expressos » est légèrement inférieure à la teneur mesurée pour le café filtre, même s’il existe une grande variabilité entre les marques.
En ce qui concerne le furane, un composé produit lors de la torréfaction et classé « cancérogène possible », celui-ci a bien été détecté dans tous les échantillons. Cependant, compte tenu de la forte volatilité du produit, l’ANSES a préféré ne tirer aucune conclusion pour l’instant.
Par ailleurs, les composés appartenant à la famille des phtalates ou du bisphénol A n’ont pas été détectés.