C’est sous l’impulsion du Comité Interprofessionnel des Produits d’Aquaculture (CIPA) que la profession piscicole française a lancé un cahier des charges unique de production adossé à la marque « Charte de Qualité – Aquaculture de Nos Régions® ».
Les poissons concernés par la charte sont pêchés à la commande et livrés sur les étals dans des délais extrêmement courts (entre 24h et 72h) après avoir été élevés dans des établissements piscicoles de l’hexagone engagés dans une démarche de respect de l’environnement (qualité de l’eau, réduction des déchets d’alimentation...), du bien être animal et des hommes. En ce qui concerne leur alimentation, les truites sont exclusivement nourries avec des produits d’origine marine (farines et huiles de poissons), des végétaux, des vitamines et minéraux. Et surtout sans qu’aucune protéine animale transformée (les fameuses farines animales !) ne soit introduite dans l’alimentation. Afin d’assurer la crédibilité de la marque, le respect du cahier des charges est vérifié chaque année lors d’un audit des sites de production par Bureau Veritas.
Une initiative intéressante qui répond aux attentes des consommateurs mais qui souffre pour l’instant d’un réel manque de visibilité. En effet, alors que d’après le CIPA près des 2/3 de la production aquacole française (soit environ 60% des 33 000 T de truites et 65% des volumes de bars, de dorades royales, de maigres et d’esturgeons) relèvent déjà de la « Charte qualité – Aquaculture de nos Régions® », il est difficile de trouver un étal sur lequel figure le logo. Y compris dans les enseignes volontaires associées à la démarche : Auchan, Casino, Cora/Match, Intermarché, Metro, Système U !
C’est particulièrement regrettable au moment où les consommateurs français ont besoin d’être rassurés sur l’origine et la qualité des poissons d’élevage qu’ils consomment !