Les signataires(*) - des distributeurs, des entreprises agroalimentaires ou des filières - veulent afficher leur volonté de tenir compte des recommandations de santé publique en matière de nutrition. Elles s’engagent donc à faire évoluer leurs produits, leurs recettes afin de les rendre moins gras, moins sucrés, moins salés. En clair, plus conformes aux recommandations du PNNS.
Quelques exemples : Les entreprises de la filière « Jus de fruits et Nectars » (UNIJUS) se sont récemment engagés à diminuer d’au moins 5% en moyenne la quantité de sucres ajoutés dans les nectars. Findus renonce progressivement à utiliser de l’huile de palme afin de réduire les acides gras saturés de sa gamme. Le distributeur Leclerc a pour objectif de baisser, d’ici 2012, les teneurs en sel de plusieurs produits commercialisés sous ses marques propres (par exemple, les pains « Les Trois Meuniers »). ... Évidemment, tous les objectifs à atteindre sont chiffrés et contrôlés par une tierce partie vérificatrice.
Ces initiatives vont bien sûr dans le bon sens et ont le mérite d’exister. D’autant que faire évoluer une recette sans en affecter ni le coût ni le goût n’est pas forcément aisé ! Mais on ne peut que regretter que pour l’instant si peu d’entreprises ou de filières se soient engagées à améliorer la qualité nutritionnelle de certains de leurs produits.
Ces efforts isolés peuvent-ils à eux seuls avoir un impact réel dans la lutte contre le surpoids ou les maladies cardiovasculaires ? J’en doute ! Ne faut-il pas aussi que chacun d’entre nous change de comportement tant en matière d’alimentation que d’activité physique ?
(*) Entreprises ayant signé une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel à ce jour : Saint-Hubert, Casino, Orangina-Schweppes, Marie, Section fruits de la Fédération française des aliments conservés (FIAC) – ADEPALE, Unilever France – Matières grasses, Taillefine, Bleu Blanc Cœur, Paul, SCAMARK (Leclerc), Findus, UNIJUS, Maggi, Herta, Davigel, P’tit Louis, Lesieur.