À en croire la vidéo qui figure sur la page d’accueil du mini-site choisirsonpoisson.eu la grande majorité des consommateurs européens achèterait son poisson de manière aussi aléatoire qu’un enfant « choisit » sa surprise au jeu du grappin lors d’une fête foraine ! Il est vrai que l’information au consommateur en matière de produits de la pêche est loin d’être satisfaisante. Pourtant les attentes en la matière sont nombreuses. Ainsi, un sondage publié cet été révélait que les consommateurs européens souhaitaient pouvoir manger du poisson « durable ». C'est-à-dire provenant de stocks gérés de façon responsable et non de ressources surexploitées.
La Commission rappelle donc les conseils que nous vous donnons depuis déjà plusieurs années : refuser d’acheter des poissons trop petits, interroger le poissonnier sur l’origine géographique du poisson, acheter des produits de la mer sous label (Bio, Label Rouge, MSC), consulter les listes régionales des espèces non menacées par la surpêche, (re)découvrir des espèces moins connues mais tout aussi goûteuses…
D’après le mini-site, un des objectifs de la réforme de la politique commune de la pêche sera de mieux informer les consommateurs « quant à la qualité et à la durabilité des produits qu’ils achètent ». On ne peut que s’en féliciter ! Par exemple, elle prévoit de rendre obligatoire la mention de la date de pêche, histoire de savoir si le poisson vient de près ou de loin. Mais aucune allusion à une éventuelle mise en place d’un véritable écolabel européen pour les produits de la pêche. Il faudra se contenter d’initiatives privées ou nationales. Dommage !
Et vous, votre poisson, vous l’achetez comment ?
Savez-vous en quelle année les stocks devraient atteindre des niveaux durables ? Quelle est l’espèce la plus pêchée en Europe ? Ce que signifie le terme « rejets » ? Les réponses à ces questions figurent sur le mini-site choisirsonpoisson.eu.
