Depuis 1998, tous les 5 ans, les agriculteurs sont interrogés sur leurs pratiques culturales : préparation du sol, semis, fertilisation, traitements phytosanitaires, irrigation... Ces enquêtes permettent de mieux comprendre la diversité des pratiques et d’évaluer l’incidence des politiques publiques telles que le plan Ecophyto 2018.
Globalement, le nombre moyen de traitements n’a pas changé entre 2006 et 2011. Si les traitements fongicides et insecticides ont eu tendance à baisser, le nombre moyen de traitements herbicides a en revanche stagné voire progressé.
Ainsi, en 2011, d’après Agreste, le nombre moyen de traitements phytosanitaires était de 5,8 pour le blé tendre ou de 18,6 pour les pommes de terre. Avec en plus des disparités régionales importantes, s’expliquant en partie à cause des conditions climatiques ou du type de sol.
Même s’il est difficile de dégager de cette enquête des conclusions sur l'effet du plan Ecophyto entre 2006 (avant le lancement du plan) et 2011, il semble bien que la France sera dans l’incapacité d’atteindre l’ambitieux objectif de réduction de 50% de l’usage de pesticides fixé par Ecophyto 2018.
Pour la CLCV, il convient d’agir sans délai ! Faute de quoi il ne sera pas possible de réduire l’exposition des consommateurs aux résidus de pesticides. C’est pourquoi, lors de la conférence environnementale, nous rappellerons la nécessité de limiter l’utilisation des pesticides dans l’agriculture et de mettre à l’honneur des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Agreste est le service statistiques et prospective du ministère de l'Agriculture.