Le glyphosate est l'herbicide le plus couramment utilisé en France. Et de nombreux jardiniers amateurs se sont laissés séduire depuis des années par les publicités pour le « Roundup » vantant son efficacité et sa « biodégradabilité » et l’utilisent pour désherber leurs allées, leurs parterres de fleurs ou le potager.
Très récemment, les experts du CIRC l’ont classé comme « probablement cancérigène pour l'homme ». C’est pourquoi la CLCV conseille aux particuliers de se tourner vers des solutions alternatives. Moins radicales et efficaces que les herbicides chimiques, elles sont néanmoins moins dangereuses pour la santé des utilisateurs et de la planète.
Bien sûr, le mieux est de ne pas avoir à désherber. Pour cela, il convient par exemple au potager de ne pas travailler la terre trop profondément car cela fait remonter de nombreuses graines en dormance qui ne demandent qu’à germer. Ensuite, il suffit de biner et de sarcler régulièrement, et d’éviter de laisser monter les mauvaises herbes en graines. En cas d’absence prolongée (vacances), on n’échappera cependant pas à une séance de désherbage manuel.
Là où cela est possible (parterres de fleurs, arbustes, pieds de courgette au potager...), on peut pailler après un bon binage. Une couche épaisse de déchets verts du jardin, de tontes, ou de copeaux de bois fera très bien l’affaire, à moindre frais.
Cependant, désherber une allée ou une nouvelle surface à mettre en culture est quelquesfois incontournable.
Au potager, on peut couvrir pendant plusieurs semaines les zones à cultiver avec du carton (en ayant enlevé au préalable les parties imprimées et la colle) ou avec du film de paillage pendant un à trois mois.
Pour les allées et les terrasses, il existe de nombreuses solutions « maison » : la pulvérisation de purin d’ortie pur, le désherbage thermique (au gaz ou tout simplement à l’eau bouillante), l’utilisation ponctuelle de vinaigre blanc dilué, de bicarbonate de soude... Attention cependant, certaines de ces techniques ont des effets sur les microorganismes du sol lorsqu’elles sont trop souvent répétées.
Quant aux désherbants « naturels » du commerce, ils sont en général à base d’acide pélargonique, une substance tirée du géranium. Attention cependant, il convient de bien respecter les doses d’utilisation et le nombre de traitements indiqués sur le mode d’emploi. De plus, selon les marques, ces produits peuvent aussi contenir en plus de l’acide pélargonique diverses substances chimiques de synthèse.
Faire son purin d’ortie (extrait fermenté pur d’ortie)
Dans une poubelle, mettre 1 kg d’orties hachées finement (on peut laisser les feuilles mais pas les graines) et 10 litres d’eau.
Éventuellement, mixer pour éviter les odeurs et pour que la fermentation soit plus rapide.
Placer le mélange à l’ombre.
Couvrir avec un linge pour permettre l’aération.
Mélanger tous les jours, voire 1 à 2 fois par jour en cas de fortes chaleur. Quand le mélange change de couleur et de consistance, c’est prêt.
Filtrer et utiliser rapidement en pulvérisations répétées sur les mauvaises herbes.
Attention, si le mélange a été mal fait (pas assez concentré par exemple), au lieu de brûler les mauvaises herbes, cela va les booster !
Merci à Mike M pour sa recette.