C’est ce qu’a voulu savoir la CLCV en menant une enquête(*) à l’automne 2010, sous l’égide de notre fédération mondiale Consumers International. À l’occasion de la Quinzaine du commerce équitable, nous rappelons ici ses principales conclusions.
83 % des consommateurs français ayant participé à l’enquête se disent prêts à payer les produits du commerce équitable plus chers que les produits traditionnels. Dans le détail, 42 % paieraient 5% de plus, plus d’un tiers irait jusqu’à 10 % de plus.
Pour la CLCV, si les consommateurs se déclarent prêts à payer les produits du commerce équitable plus chers, c’est parce qu’ils ont parfaitement intégré le message des professionnels : les produits équitables sont forcément plus chers que les autres car ils répondent à un objectif humanitaire.
Or, faut-il le rappeler, le commerce équitable n’est pas de l’humanitaire, mais un partenariat commercial. Les petits producteurs s’engagent à livrer durablement, dans un objectif de rentabilité, un ou plusieurs produits à la société importatrice qui en retour leur garantit une rémunération plus avantageuse que les conditions usuelles du marché.
Lorsqu’on fournit aux consommateurs une information complète et fiable sur la réalité des coûts de production et la façon dont se déterminent les prix, il apparait alors qu’il n’y a aucune raison économique objective, en général, de payer plus cher. Quand le consommateur paye plus, ce sont les marges des distributeurs qu’il nourrit. Et cela, il ne l’accepte pas !
Un autre enseignement de cette enquête est que les associations de consommateurs sont citées comme source la plus fiable pour informer les acheteurs sur la manière dont les hyper et supermarchés traitent leurs fournisseurs dans les pays en développement. Elles récoltent ainsi les fruits de leur implication sur le terrain.
C’est par conséquent un appel à une mobilisation continue pour faire connaître les produits équitables et convaincre les consommateurs de les choisir davantage … au juste prix !
(*) L’enquête de la CLCV s’est déroulée du 1er septembre au 31 octobre 2010 et a porté sur 669 questionnaires (34 départements).