Pour une grande majorité de la population, une alimentation équilibrée permet d'apporter l'essentiel des nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels. Pourtant, les consommateurs sont nombreux à consommer des compléments alimentaires ou des aliments enrichis de leur propre initiative pour affronter l'hiver, mieux bronzer l'été, être en forme ou maigrir. Ils les achètent en parapharmacie, mais aussi en grande surface ou sur Internet.
Si les consomateurs considèrent les compléments alimentaires et les aliments enrichis comme anodins, ceux-ci peuvent néanmoins, dans certaines conditions, les exposer à des risques. C’est pourquoi, depuis 2010, l’agence sanitaire a mis en place une cellule de les produits minceur à l’extrait d’orange amère ou les boissons énergisantes. Elle évalue actuellement les risques relatifs à la consommation de compléments alimentaires dédiés aux femmes enceintes et aux sportifs ou à celle très à la mode de spiruline. Ces travaux devraient donner lieu à des avis au cours de l’année prochaine.
Face aux promesses des compléments alimentaires, il convient donc d’être vigilant, en particulier en ce qui concerne les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les personnes sous traitement médicamenteux. Dans ces cas, mieux vaut éviter de consommer des compléments alimentaires sans avis médical ou d’associer plusieurs compléments alimentaires entre eux.
Infographie : « Dispositif de Nutrivigilance : bilan 2010-2014 »
Les compléments alimentaires minceurs sont impliqués dans 15 % des cas recevables impliquant au moins un complément alimentaire. Suivent les compléments alimentaires capillaires (11 %) et hypocholestérolémiants (10 %). Les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.