Si le PNNS s’est fixé comme but de réduire de 25% l’apport calorique issu des produits sucrés d’ici 2015, il reste assez discret sur les quantités de sucres ajoutés à ne pas dépasser. Du côté de l’OMS, on n’est pas beaucoup plus explicite. En effet, l’Organisation mondiale de la santé recommande depuis 2002 de limiter l’apport calorique par les sucres à moins de 10% de l’apport énergétique total.
Face à l’épidémie mondiale d’obésité, l’OMS a décidé de revoir ses recommandations et a lancé durant le mois de mars 2014 une consultation publique sur son nouveau projet de lignes directrices. D’après ce document, une réduction de la part des sucres ajoutés à moins de 5% de l’apport calorique quotidien apporterait des bénéfices supplémentaires.
Ces nouvelles recommandations concerneraient les sucres qui sont ajoutés aux aliments par l’industrie ou le consommateur, ainsi que les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits. Toutefois, elles ne concerneraient pas les sucres naturellement présents dans les fruits.
Comme il n’est pas facile d’imaginer à quoi ressemblent ces 5% de l’apport énergétique quotidien, le mieux est de le traduire en quantité de sucre. Pour un adulte « normal », cela correspond approximativement à 25 grammes de sucres ajoutés. C'est-à-dire un peu plus de 4 morceaux de sucre « traditionnels ». Mais c’est aussi beaucoup moins que la quantité de sucre contenue dans une canette de 33 cl de soda (35g) ou dans un Yop (plus de 10 morceaux de sucre selon les parfums) !