L'étude(*) présentée lors de la réunion annuelle de l'American Public Health Association fin 2014 confirme ce dont on se doutait depuis déjà plusieurs années. Les personnes qui passent du temps à cuisiner mangent globalement mieux que celles qui réchauffent des plats cuisinés ou mangent des repas en « vente à emporter ».
C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs de la « Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health » après avoir examiné les réponses de quelques 9500 américains de plus de 20 ans à une enquête nationale de santé (National Health and Nutrition examen Survey) réalisée entre 2007 et 2010. Celle-ci comprenait des questions détaillées sur ce que les participants avaient mangé pendant une période de 24 heures et sur leurs habitudes alimentaires et culinaires.
D’après les résultats, même lorsqu’ils ne surveillent pas particulièrement leur ligne, les ménages américains où l’on cuisine 6 à 7 diners par semaine consommeraient significativement moins de sucres, moins de graisses, et donc moins de calories (200 kcal/j de moins), que ceux où l’on cuisine 1 diner par semaine, voire moins. Ils consommeraient aussi de manière significative plus de fibres. En outre, les personnes qui cuisinent régulièrement grignoteraient moins que les autres et ils auraient même tendance à faire de meilleurs choix nutritionnels lorsqu’ils mangent à l’extérieur.
Une bonne nouvelle qui devrait nous encourager à mettre plus souvent la main à la pâte, alors qu’en France se multiplient les émissions culinaires et les concours de chefs façon téléréalité.
(*) “Is cooking at home associated with better diet quality or weight-loss intention?” Julia A Wolfson et Sara N Bleich. Public Health Nutrition, CJO2014. doi:10.1017/S1368980014001943.