À partir du 3 décembre 2013, la date limite de consommation (DLC) sera la même pour un produit destiné à la grande distribution en métropole et en Outremer (*). Une loi adoptée le 3 juin dernier est en effet venue interdire cette pratique pour le moins choquante qui consistait à commercialiser dans les DOM des yaourts avec une DLC de 50 à 60 jours alors que les mêmes yaourts vendus en métropole ne pouvaient être vendus que pendant 30 jours.
Cependant, l’existence pendant des années de ce système de double étiquetage de la DLC selon le marché de destination des produits pose question. En effet, la DLC est censée être une limite impérative à ne pas dépasser afin de ne pas risquer d’intoxication alimentaire.
À l’heure où on cherche des solutions afin de limiter le gaspillage alimentaire, la CLCV demande donc à ce que les fabricants de produits alimentaires expliquent clairement comment sont réellement fixer les dates limites.
Tiennent-ils uniquement compte de considérations sanitaires ? Ou bien les DLC sont-elles arbitrairement choisies plus courtes que nécessaires pour des raisons économiques, en clair pour nous pousser à consommer plus ?
(*) Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion, ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon