En matière de gaspillage alimentaire, les consommateurs ont un rôle essentiel à jouer. Pourtant, ils semblent toujours fâchés avec les dates limites. C’est pourquoi, il est indispensable que l’information à ce sujet soit améliorée afin de les aider à réduire leur gaspillage.
Déjà en 2013, notre enquête montrait que les consommateurs comprenaient mal les dates, ce qui représentait une source potentielle de gaspillage voire d’intoxication alimentaire. Cette confusion entre la date limite de consommation (DLC) : « à consommer jusqu’au » et la date de durabilité minimale (DDM) : « à consommer de préférence avant le/avant fin » a été à nouveau mise en lumière récemment dans une enquête menée au niveau européen.
Afin de réfléchir sur ce sujet et examiner les possibilités en matière d’évolutions réglementaires, un groupe de travail ministériel a été mis en place. Au-delà d’un nécessaire travail de réflexion notamment sur la durée de conservation après ouverture, nous souhaitons des mentions plus explicites. Nous sommes en faveur de mentions comme :
- « meilleur avant » pour remplacer « à consommer de préférence avant le/avant fin » (proposition également énoncée dans le rapport Garot) ;
- « ne pas consommer après » ou bien « à consommer impérativement avant » en remplacement de « à consommer jusqu’au ».
Nous espérons que ce groupe de travail n’accouchera pas d’une souris et que la France pourra être force de proposition en la matière au niveau européen. Rappelons d’ailleurs que la compréhension des dates dans les autres pays européens n’est pas meilleure.
Pour autant, nous nous réjouissons qu’une loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire ait été votée récemment par les députés puis les sénateurs en France. L’objectif premier de cette loi vise à réduire le gaspillage alimentaire au niveau de la distribution. De plus, elle introduit la lutte contre le gaspillage alimentaire dans l’éducation à l’alimentation dans les écoles, de manière à ce que les futurs consommateurs puissent adopter les bons réflexes dès leur plus jeune âge et les diffuser auprès de leurs parents. Nous soutenons cette mesure et d’ailleurs, nos structures locales se mobilisent activement en ce sens.
Mais la lutte contre le gaspillage alimentaire nécessite aussi les mesures présentées sur les dates limites.