Depuis de nombreuses années, la CLCV signale que la plupart des consommateurs n’y comprennent pas grand-chose aux dates figurant sur les emballages. Ainsi, notre enquête de 2013 avait révélé que plus de 43% des 2584 consommateurs sondés jetaient une boîte de conserve lorsque la date était dépassée de trois semaines. la raison ? L’ambigüité de la DLUO !
Et pour cause, alors que cette date indicative peut être dépassée, l’acronyme DLUO (date limite d’utilisation optimale) comporte le mot « limite » ... mais une limite qu’on pourrait quand même franchir sans problème ! Avouez qu’il y a de quoi être perdu !
Avec la mise en application du règlement INCO depuis le 13 décembre 2014, cela pourrait changer car le vocabulaire utilisé pour les différentes dates présentes sur les emballages alimentaires évolue.
Désormais, la mention « à consommer de préférence avant le... » est appelée date de durabilité minimale (DDM). Sur le fond, rien ne change puisque la définition de la date de durabilité minimale est la même que celle de l’ex-DLUO.
La DDM informe le consommateur sur la période de temps minimale pendant laquelle une denrée alimentaire conserve toutes ses propriétés spécifiques. Une fois la date passée, l’aliment peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités spécifiques, sans que cela constitue un danger sanitaire pour le consommateur. Par exemple, le café moulu peut avoir perdu de son arôme, les aliments enrichis en vitamines en contiennent un peu moins, les biscuits, en vieillissant, perdent de leurs qualités gustatives... (d’après la Fiche pratique de la DGCCRF du 01/04/2015)
On peut donc espérer, qu’en perdant toute allusion à une limite, la date de durabilité minimale sera plus simple à expliquer et, à terme, mieux comprise par le consommateur.