2 catastrophes majeures ont récemment marqué les Antilles françaises : le scandale du chlordécone, un insecticide interdit depuis 1993, et le passage de l’ouragan Dean en 2007 qui a dévasté de nombreuses bananeraies. Suite à cela, le Plan « Banane durable » (2008-2013) a été mis en place en décembre 2008. Il vise à réduire considérablement l’utilisation des pesticides (par exemple en ayant recours à la lutte intégrée) et des herbicides en mettant au point des techniques agronomiques innovantes (comme l’utilisation de plantes de couverture pour limiter les mauvaises herbes). De ce fait, les bananes durables de Martinique et de Guadeloupe seraient beaucoup moins traitées que celles des principaux concurrents présents sur le marché européen. Une bonne nouvelle pour nous consommateurs ... mais surtout pour les agriculteurs antillais !
L’empreinte carbone de la filière fait également l’objet d’efforts de réduction. Les déchets végétaux doivent être systématiquement compostés, les déchets plastiques recyclés... Quant aux bananes, elles rejoignent la France par bateau, en conteneurs réfrigérés « basse consommation ».
Les hommes n’ont pas été oubliés dans cette démarche. Il y a évidemment les effets non négligeables sur la santé des exploitants et travailleurs agricoles grâce à la réduction des traitements phytosanitaires. La banane, le premier employeur privé des Antilles françaises, déclare faire également des efforts en matière de rémunération, de formation et de réflexion sur les conditions de travail.
Ces engagements sont louables et vont dans le sens des attentes des consommateurs. Mais il serait bon qu’une évaluation indépendante des progrès effectivement réalisés soit rapidement mise en œuvre pour assurer la crédibilité de la démarche.