Le gouvernement vient d’adopter un décret fixant des exigences minimales sur la qualité nutritionnelle des repas en restauration scolaire. Il s’agit d’une mesure que la CLCV appelait de ses vœux depuis de nombreuses années. En effet, dès 2006, l’Anses avait montré que dans nombre d’établissements l‘offre de repas n’était pas conforme aux recommandations nutritionnelles des pouvoirs publics. Celles-ci ayant enfin pris un caractère obligatoire, les disparités relatives à la qualité des menus devraient cesser et la CLCV salue ce pas en avant.
Cependant, il est évident que fixer la taille des portions, limiter les teneurs en matières grasses dans certains produits ou proposer plus souvent des crudités ne suffit pas à améliorer la qualité globale de la restauration scolaire. De nombreux chantiers restent encore en suspens. Dans une étude réalisée en 2009 auprès de 1400 élèves du primaire et du secondaire, la CLCV formulait des propositions concrètes pour améliorer la qualité de l’accueil et de l’offre alimentaire à la cantine :
- Agir sur le cadre du repas en réduisant le bruit (jugé excessif par 7 sondés sur 10 dans le secondaire et 9 sur 10 dans le primaire) ainsi que les temps d’attente (au collège et au lycée 20 % des élèves passeraient plus de temps à attendre qu’à prendre leur repas). Dans ce domaine des normes existent mais demeurent largement méconnues des établissements.
- Améliorer la qualité gustative des repas notamment sur les repas livrés depuis des cuisines centrales qui sont moins appréciés que ceux préparés directement sur place ;
- Rendre plus attractifs les plats à base de fruits et légumes en innovant dans les recettes, les modes de présentation et en travaillant sur le goût ;
- Faire de la cantine un lieu d’éducation et d’information alimentaire en favorisant la découverte des plats, des produits et en sensibilisant les jeunes à la notion d’équilibre alimentaire.
Publié le 05 octobre 2011.