Nous vous en parlions il y a plus d’un an. Certains colorants artificiels n’ont vraiment plus la cote ! C’est particulièrement le cas des colorants azoïques (*).

Depuis le 20 juillet 2010, dans l’Union Européenne, l’étiquetage des denrées alimentaires contenant ces colorants doit comporter la mention suivante : « Peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants ». Avouez que personne n’a envie d’acheter un produit avec un tel étiquetage. Surtout s’il est destiné aux enfants !

Résultat : les marques phares de la confiserie, jusque là grandes consommatrices d’azoïques afin de rendre les bonbons attirants, revoient les recettes. Au rayon des bonbons, c’est même une déferlante ! Les paquets s’ornent de mentions telles que « Colorants d’origine naturelle ».

Même la Tagada qui contenait 3 de ces « sympathiques » additifs alimentaires depuis 40 ans les a troqués contre des colorants naturels, a priori moins « dangereux ».

Vu les changements opérés en quelques mois, on se demande pourquoi il a fallu tant de temps pour voir disparaître ces substances !
En effet, déjà en avril 2008, suite à la publication d’un avis de l'EFSA basé sur des études scientifiques anglaises, le BEUC avait adressé un courrier à la commission européenne lui demandant d'interdire l'utilisation de 6 colorants azoïques. Quant à la première demande d’interdiction de la Tartrazine par la CLCV, elle remonte à 1978 !

(*) Colorants azoïques : Jaune orangé S (E 110), Jaune de quinoléine (E 104), Carmoisine ou Azorubine(E 122), Rouge allura (E 129), Tartrazine (E 102), Ponceau 4R (E 124)