Le 1er janvier 2013, les truies gestantes, c'est-à-dire qui attendent des petits, ne pourront plus être confinées dans des stalles individuelles où elles ne peuvent guère bouger et accèderont elles aussi enfin à plus de « confort » et plus d’espace. Dans les bâtiments d’élevage aux normes, les truies devront être maintenues en groupe pendant environ deux mois et demi durant la période de gestation. D’après les scientifiques, cela devrait entraîner une nette augmentation du taux de survie des porcelets nouveau-nés et de la productivité des truies.
Cette évolution vers des élevages plus respectueux du « bien être » des animaux correspond à une attente de nombreux consommateurs et se traduit par l’engagement de grands groupes agroalimentaires à tenir compte de ce critère pour leurs approvisionnements.
Pourtant, comme dans le précédent épisode des poules pondeuses, bien que la date butoir pour se mettre en conformité soit connue depuis 12 ans, du côté des producteurs de porcs on est loin d’être prêt !
En France, d’après la filière, « un tiers des éleveurs ont déjà fait leur mise aux normes ; pour un autre tiers d’éleveurs, les démarches administratives voire les travaux, sont en cours. » Et en Europe, la situation n’est guère plus brillante ! Seuls 3 pays (la Suède, le Royaume-Uni et le Luxembourg) appliquent déjà les nouvelles normes ; 13 autres pourraient rentrer dans les clous d'ici à la fin de l'année.
En clair, si un sérieux coup d’accélérateur n’est donné, on risque bien d’assister l’an prochain à une baisse des naissances de porcelets. Avec des répercutions sur les cours du porc ou sur le prix de vente au consommateur !