Dans quelques jours, France5 diffusera une série de reportages sur 5 familles toulousaines qui pendant un mois sont devenues « locavores ». C'est-à-dire que pendant 30 jours elles n’ont consommé que des aliments produits ou cultivés à « 200 km à la ronde ».
Une idée a priori séduisante pour qui veut limiter le gaspillage ou réduire son empreinte carbone. Mais en visionnant la bande annonce, je me pose une question. Pouvons-nous tous devenir « locavores » ?
Dans mon cas, habitant le Nord de la France, même si je consomme beaucoup de produits locaux ou en direct de mon potager, je me vois mal devenir 100% « locavore ». S’en serait fini du café (il y a bien un torréfacteur près de chez moi, mais je crains que son café ne viennent de beaucoup plus loin). Bye bye le thé, le comté, la moutarde. Exit aussi le riz, les nombreux fruits d’été comme les pêches, les abricots… Et je ne vous parle pas du chocolat, des bananes, des oranges…
La situation n’est pas forcément meilleure dans le Sud. Visiblement, nos 5 familles toulousaines ont eu du mal à trouver une bouteille de lait produite à côté de chez eux. Idem pour le sucre de betteraves…
Vous l’aurez compris, ce mode de consommation relève dans bien des cas de l’utopie.
Sans devenir exclusivement « locavores », nous pouvons tout de même rendre notre alimentation un peu plus « écocitoyenne ». Par exemple, en prenant conscience d’où viennent nos aliments, en essayant de réapprendre à consommer des produits de saison, en recherchant les petits producteurs autour de chez soi, en privilégiant les productions françaises…