Un vaste processus de consultation sur la production biologique a débuté en 2012 dans l’Union européenne. Il comprenait en 2013 une consultation publique qui a rencontré un vif succès auprès des citoyens européens. Elle a mis en lumière les préoccupations des consommateurs en matière d’environnement et de qualité, ainsi que leur souhait de voir mises en œuvre, dans l'ensemble de l'Union, des règles plus strictes et plus harmonisées dans le domaine de la production Bio.
D’où cette proposition de nouveau règlement dont l’objectif annoncé par Dacian Cioloș, membre de la Commission chargé de l'agriculture et du développement rural, est de combler les lacunes du système actuel afin de renforcer la confiance des consommateurs dans les produits étiquetés Bio.
La Commission propose de supprimer une grande partie des dérogations en matière de production et de contrôle et d’imposer une alimentation 100% bio pour les élevages produisant de la viande Bio. Par ailleurs, le Bio venant des pays tiers devra répondre aux mêmes exigences que le bio produit en Europe.
En ce qui concerne l’obtention du label, la proposition envisage que les petits agriculteurs puissent adhérer à un régime de certification de groupe afin que le coût de la certification ne soit pas un frein.
Le texte va maintenant être soumis au Parlement européen et au Conseil. Affaire à suivre donc pour savoir si, au final, comme l’attendent les consommateurs, l’agriculture biologique restera fidèle à ses principes et à ses objectifs. Faute de quoi, on risque de voir apparaître de nouvelles démarches expliquant aux consommateurs, un peu perplexes, qu’il existe du bio plus bio que le Bio !