Du point de vue des chercheurs de l’IFREMER, un stock est la partie exploitable de la population d’une espèce marine dans une zone donnée. Pour une même espèce comme le Cabillaud, il y a ainsi plusieurs stocks en Atlantique Nord-Est. Certains sont jugés par les scientifiques comme étant en bonne santé ; d’autres non.
À partir de campagnes de pêche faites par des navires de recherche, grâce aux débarquements en criées et aux données fournies par les pêcheurs, les scientifiques évaluent la composition des captures d’une même espèce par classes d’âge. L’âge des poissons est déterminé grâce à l’otolite (un petit os de la tête qui, comme les troncs d’arbre, présente des stries marquant les années), leur poids et leur taille sont aussi enregistrés.
Si, au fil du temps, la distribution en âge et la taille des individus capturés ne varient pas, on peut en conclure que le stock est exploité de manière durable. Par contre, la diminution de la taille et du nombre des individus pêchés sont des clignotants forts d’une possible surpêche. C’est sur la base de ces études que sont déterminées les quantités de poissons pêchées et les quotas.
Malheureusement, les produits de la mer ne font pas tous l’objet d’une évaluation, loin de là ! C’est même une petite minorité, correspondant aux espèces commercialement les plus importantes (Cabillaud, Merlu, Langoustine, Lieu noir, Sole etc.).
Si nous voulons continuer à manger du poisson, en abondance, il est donc est nécessaire que toute espèce fasse à terme l’objet d’un suivi.
Pour en savoir plus sur le poisson « durable »
D’après la lettre de nouvelle de MrGoodFish