Même si l’usage des antibiotiques comme promoteur de croissance n’est plus autorisé dans l’Union européenne depuis 2006, on utilise encore parfois de manière déraisonnable ces médicaments pour traiter les animaux dans les élevages. Ces mauvaises pratiques entraînent le développement de bactéries infectieuses qui sont résistantes aux antibiotiques.
Si le niveau atteint par la résistance aux antibiotiques inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les professionnels de santé et les agences de sécurité alimentaire, l’antibiorésistance préoccupe aussi les consommateurs.
Jusqu’à présent, pour acheter une viande issue d’animaux élevés sans antibiotiques, il n’y avait guère d’autre solution que de se tourner vers le Bio. Désormais, dans le cadre du plan « Ecoantibio » 2017 qui vise à réduire de 25% l’usage des antibiotiques vétérinaires, plusieurs initiatives voient le jour. On trouve par exemple chez Carrefour du poulet fermier étiqueté « élevé sans antibiotique grâce à des plantes médicinales » depuis 2013. Plus récemment, c’est le groupe coopératif Cooperl qui s’est lancé dans ce créneau. Ce spécialiste de la production porcine recrute actuellement des éleveurs, candidats à cette production intermédiaire entre le porc standard et le porc sous label Bio.
Malheureusement, le recours à des méthodes alternatives de traitement (phytothérapie, huiles essentielles, probiotiques, modification de l’alimentation...) ne coûtent pas moins cher que les antibiotiques. Ces produits ont donc un prix légèrement plus élevé que leurs équivalents commercialisés sous Label Rouge. Cependant, ils pourraient bien trouver leur place dans les rayons de nos grandes surfaces.
Êtes-vous prêts à payer un peu plus cher une viande élevée sans antibiotiques ?
Quelques conseils d’hygiène pour la préparation des viandes :
Les bactéries résistances qu’on pourrait trouver à la surface des volailles disparaissent une fois la viande cuite.
Cependant, pour éviter les contaminations lors de la préparation, il est indispensable de bien se laver les mains avant et après manipulation de la nourriture. Il est tout aussi important de nettoyer convenablement après usage les planches à découper et les couteaux servant à la découpe de volailles. De même, il convient de ne pas réutiliser immédiatement ces planches et ces couteaux pour la préparation d’autres types d’aliments.