Depuis plusieurs années, la vente de produits alimentaires en circuit court ou de proximité connait un certain essor. De nombreuses façons de consommer local sont d’ailleurs accessibles aux consommateurs. Cela ne se limite plus à la vente directe à la ferme, sur le marché ou aux AMAPs. Désormais, on peut acheter local depuis son ordinateur ou même dans la grande surface à côté de chez soi.
Pour beaucoup de consommateurs, l’achat d’un aliment produit localement est forcément meilleur pour l’environnement. Pourtant, à ce jour, peu d’études le prouvent. Pour confirmer ou infirmer cette idée, il serait nécessaire d’étudier l’ensemble du cycle de vie de l’aliment : sa production, sa transformation, son conditionnement, son transport… Ce qui n’est guère facile à faire.
Ainsi, en ce qui concerne le transport, les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, ramenées au kilogramme de produit, ne sont pas forcément réduites avec les circuits courts. En effet, lorsque les produits ne sont pas regroupés pour être transportés par un même véhicule mais acheminés séparément, il y a au final plus de carburant consommé.
Mais, si la tournée de livraison de laitier avec sa camionnette réfrigérée n’affiche pas un bilan carbone exemplaire, dois-je y renoncer ?
Dans mon cas, la réponse est évidente. Mon acte d’achat local contribue d’abord à maintenir une agriculture de proximité, en zone péri urbaine. J’y vois aussi un bénéfice économique et social d’abord pour le producteur puis pour le consommateur. En effet, lorsque j'achète mon lait de ferme à 75 centimes à mon laitier, ce sont 75 centimes qui vont directement dans la poche du paysan. Je contribue donc à ce que cet agriculteur ait un revenu plus correct, en achetant au final mon lait à un prix équivalent à celui pratiqué par la grande surface.
Et vous, pour quelles raisons achetez-vous local ?