Une récente communication de l’INRA a essayé d’en expliquer les raisons.
D’après plusieurs sondages, ceux qui ne boivent pas l’eau du robinet lui reprochent en général son mauvais goût (goût de chlore) ou sa dureté (eau trop calcaire). Certains craignent également qu’il y ait des risques sanitaires à consommer l’eau arrivant dans nos maisons (trop de polluants, peur de maladies, ...). Mais, l’étude de l’INRA révèle aussi que les personnes jugeant leur environnement immédiat « dégradé » ont moins confiance dans la qualité de l’eau du robinet. D’autant que les publicités sur l’eau en bouteille montrent des paysages de sites naturels préservés. Une « pureté » qui n’a pas grand-chose à voir avec l’environnement dans lequel vivent la plupart d’entre nous.
Par exemple, dans le Nord ou l’Ouest, les buveurs d’eau du robinet seraient moins nombreux car ces régions connaissent des problèmes de pollution des eaux souterraines (forte densité de population, activités industrielles polluantes, pollutions d’origine agricole, ...).
Comment donc inciter les français à plus consommer l’eau du robinet ? Et en particulier les ménages les moins aisés pour lesquels l’achat d’eau en bouteille pèse lourd dans le budget ?
L’INRA préconise une meilleure information sur la qualité sanitaire de l’eau du robinet mais également une amélioration de la qualité des eaux brutes.
Des conclusions tout à a fait en accord avec les positions de la CLCV sur ce sujet. En effet, en organisant régulièrement des « bars à eau », la CLCV informe les consommateurs sur l'intérêt de boire l'eau du robinet, là où elle est bonne. Mais, elle rappelle aussi régulièrement aux pouvoirs publics combien il est impératif de protéger la ressource et d'endiguer la spirale pollution/dépollution.