La ministre de la Santé, Marisol Touraine, vient d’annoncer que la prochaine loi de santé publique serait élaborée au cours du printemps. La CLCV l’invite à accorder à la prévention nutritionnelle toute la place qui lui revient dans ce texte. La nutrition est en effet au cœur de la prévention des pathologies majeures qui touchent les français : cancers, maladies cardiovasculaires, surpoids, obésité, diabète.
Dans ce domaine, le Programme national nutrition santé (PNNS) a jusqu’ici essentiellement misé sur la sensibilisation du grand public via la diffusion de « messages sanitaires » tels le slogan « éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé ». Mais en pratique l’efficacité de ces messages demeure très limitée. En effet, le consommateur qui souhaiterait repérer dans un rayon les produits les plus équilibrés a toutes les chances de voir ses courses tourner à l’enquête policière. Certes, l’information nutritionnelle est présente sur un grand nombre de produits mais il s’agit le plus souvent d’un tableau de chiffres complexe et incompréhensible pour l’immense majorité des consommateurs qui ne sont pas des experts en nutrition.
Partant de ce constat, la CLCV plaide depuis plusieurs années pour la mise en place d’un étiquetage simple, visuel et harmonisé. Dans un récent rapport remis au ministère de la santé sur la politique nutritionnelle, le professeur Hercberg propose un dispositif susceptible de rendre un réel service aux consommateurs. Il s’agit d’une échelle nutritionnelle où chaque produit se voit attribuer une note nutritionnelle globale sous la forme d’une lettre associée à une couleur pour plus de lisibilité.
Nous soutenons ce système de notation qui aurait le très grand intérêt de ne pas laisser les consommateurs démunis face à une information purement numérique qu’ils ne savent pas interpréter. Nous pensons qu’il s’agit d’un repère simple qui leur permettra de faire des choix alimentaires plus sains et mieux informés ce qui correspond à une des priorités identifiées par l’OMS dans son plan d’action européen pour une politique alimentaire et nutritionnelle. C’est pourquoi nous invitons la ministre de la santé à inclure l’échelle nutritionnelle dans le futur projet de loi de santé publique.
Nous lançons parallèlement un sondage en ligne afin que les consommateurs puissent donner leur avis sur cet étiquetage.