C’est une nouvelle étape dans la mise en place d’une information nutritionnelle simplifiée et nous nous en réjouissons, d’autant plus que nous avons participé à l’ensemble des travaux préparatoires et que l’option retenue est conforme à nos attentes.
En mars dernier, suite à l’expérimentation en magasins de 4 logos nutritionnels, la ministre de la Santé s’était prononcée en faveur du Nutri-Score. Il est en effet apparu comme le système le plus efficace. Il n’entraîne jamais, contrairement aux autres, de dégradation de la qualité nutritionnelle des achats et le plus souvent il l’améliore. Et ceci est encore plus vrai auprès des ménages défavorisés qui sont les plus touchés par des problèmes de santé liés à une mauvaise alimentation. De plus, il est facile à comprendre et représente un bon outil d’aide à la décision en permettant sans ambiguïté au consommateur de comparer les produits.
Tout aussi positif, un arrêté retenant le Nutri-Score a été notifié par la Direction générale de la santé, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la Direction générale de l’alimentation à la Commission européenne qui doit se prononcer notamment sur la conformité du dispositif à la réglementation. D’ici 3 mois, nous devrions donc avoir une réponse officielle de sa part.
La CLCV milite depuis de nombreuses années pour la mise en place d’une information nutritionnelle simplifiée (logo synthétique coloriel à échelle) en face avant des produits dans le but d’inciter les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains dès l’acte d’achat. La signature de cette charte représente donc une avancée, même si des obstacles restent à franchir.
Nous nous réjouissons de l’engagement de certains professionnels et nous espérons que de nombreux autres vont suivre le pas en vue de l’amélioration de la santé des Français, car le dispositif reste malheureusement facultatif. La France et ses entreprises agroalimentaires, ne doivent pas perdre l’occasion d’impulser une nouvelle politique européenne en matière de nutrition et de prévention.
Nous souhaitons par ailleurs qu’un seul logo nutritionnel soit utilisé en France, même si les industriels et les distributeurs - qui ont demandé l’expérimentation - peuvent en choisir d’autres sur leurs emballages. C’est le seul moyen d’éviter la cacophonie et de permettre enfin aux consommateurs d’être mieux informés sur la qualité nutritionnelle des produits qu’ils achètent et de comparer rapidement les produits alimentaires entre eux.