Bien que la technique du clonage soit assez peu efficace, de nombreux pays comme les USA, le Canada, le Brésil ou l’Argentine l’utilisent pour produire certains de leurs animaux d’élevage.
D’après les enquêtes menées en Europe, les consommateurs de l’Union sont très méfiants vis-à-vis de cette technique et 70% d’entre eux seraient opposés à son utilisation pour produire des aliments, les Français figurant parmi les plus hostiles (84%).
Après de multiples discussions, une nouvelle étape vient d’être franchie en Europe puisque, le 8 septembre 2015, les eurodéputés réunis en session plénière ont décidé de suivre l’avis des consommateurs. Ils se sont en effet prononcés à une très large majorité (529 voix pour, 120 contre et 57 abstentions) pour une interdiction totale du clonage.
De ce fait, à l’issu des prochaines négociations entre le Parlement, Conseil et la Commission, non seulement les animaux clonés, les embryons clonés et les produits qui en sont issus (viande, lait, par exemple) pourraient être interdits, mais également tous les animaux issus de la descendance des clones, ainsi que leurs produits et le matériel reproductif (sperme, ovocytes). D’autre part, pour les eurodéputés cette interdiction devrait s’appliquer à toutes les espèces animales et à toute importation à partir de pays tiers. Pour cela, ils proposent la mise en place d’un système spécifique de traçabilité pour les animaux clonés, leurs descendants et les produits alimentaires qui pourraient en être issus.
Reste à savoir si les difficiles discussions qui s’ouvrent désormais ne vont pas être polluées par de prétendus intérêts économiques. Pour la CLCV, il est clair que ceux-ci ne doivent pas primer sur la protection des consommateurs et le respect de leurs préférences en matière consommation et de conception de l’agriculture.